Coup de chaud l’été, épisode cévenol à l’automne ?
Non, la sécheresse n’est pas synonyme de catastrophe à l’automne
Les six mois de déficit pluviométrique risquent-ils d’engendrer une catastrophe cet automne, période habituelle des épisodes cévenols ou méditerranéens ? Ces prévisions alarmistes que l’on entend tous régulièrement dans la bouche de météorologistes amateurs ne sont absolument pas automatiques. « Il n’y a aucune corrélation établie entre été chaud ou sec et inondations. Toutes les statistiques prouvent que ces types d’événements météorologiques n’ont pas de lien entre eux », détaille Christophe Ferré, cofondateur de Météo Languedoc.
«Le rattrapage n’existe pas»
« L’effet de rattrapage n’existe pas en météorologie, confirme Roland Mazurie, le responsable de Météo France à Montpellier. Ce qui se passe un moment donné n’a aucune incidence sur ce qui va se passer quinze jours plus tard. » Les fortes pluies, si elles se produisent cette année – « dans tous les cas pas dans les quinze prochains jours », reprend Roland Mazurie – vont néanmoins arroser des sols secs qui peineront à absorber les eaux de ruissellement. « Ce phénomène de battance touchera surtout la plaine et amplifiera le phénomène lors des premières heures de pluie. Mais les répercussions seront minimes puisque les cours d’eau sont secs », souligne Christophe Ferré. « La crainte de catastrophe est bien plus importante lorsque les cours d’eau sont saturés. » Montpellier est toujours loin de ces préoccupations. Hier, le thermomètre est encore monté jusqu’à 30,4°C à Prades-le-Lez...