Les surveillants en colère après une agression
Une assistante d’éducation a été agressée vendredi au lycée
Dans un courrier envoyé aux médias et au rectorat, les assistants d’éducation du lycée Mermoz dénoncent leurs conditions de travail et l’agression dont a été victime une surveillante vendredi. Elle tentait de mettre un terme à une altercation entre deux élèves de seconde. « C’est un geste inadmissible. L’élève a été suspendue à titre conservatoire et convoquée à un conseil de discipline. Nous accompagnons la surveillante dans son dépôt de plainte », précise le proviseur Olivier Briard.
Des effectifs inadaptés
L’établissement qui accueille 3000 élèves et s’étend sur 11 ha est quotidiennement en proie, selon le Snes (Syndicat national des enseignants du second degré), « à de multiples bagarres, dégradations, vols et incivilités en tout genre, qui engendrent un climat de tension général ». Avec un effectif de sept à huit assistants d’éducation présents simultanément, le syndicat dénonce des effectifs inadaptés. « Compte tenu des effectifs mobilisés à l’accueil de la vie scolaire, aux entrées de l’établissement et à la cafétéria, il ne reste qu’un surveillant pour couvrir la cour et l’ensemble des bâtiments. » « Depuis 2014, nous avons avancé et ajusté les postes en fonction des réalités de l’établissement où l’incivisme n’est pas un problème récurrent, tempère le proviseur. En revanche, il est confronté à un problème de gestion de la taille et des effets de seuil. On va continuer à trouver des solutions ensemble avec l’équipe éducative. » Les assistants d’éducation réclament deux postes supplémentaires, l’arrêt des surveillances des entrées en dehors des heures d’affluence, estimant jouer un rôle d’agent de sécurité, et une réorganisation de leur travail. Ils menacent de faire grève à la rentrée des vacances de la Toussaint si rien n’a bougé d’ici là. Ils devaient être reçus mercredi au rectorat.