Avant le pénal, une première procédure au civil le 18
Visé sur le plan pénal par une information judiciaire pour tromperie aggravée, le laboratoire Sanofi fait également l’objet d’une procédure au civil pour défaut d’information auprès des patients, mais aussi des médecins qui ont prescrit le médicament. Une première audience est d’ores et déjà prévue le 18 octobre au tribunal de Paris. A cette occasion, Charles Joseph-Oudin, l’avocat de Caroline, la maman du petit Andrea, va notamment demander que le laboratoire verse 400 millions d’euros à la Caisse des dépôts et consignations, en guise de provisions. « L’idée, c’est de s’assurer que le laboratoire pourra indemniser les victimes si sa responsabilité venait à être reconnue par la suite », analyse le conseil. Pour Caroline, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. « Les problèmes étaient connus depuis le milieu des années 1980. Il faudrait que Sanofi m’explique pourquoi mon médecin m’a laissé prendre de la Dépakine pendant ma grossesse en 2013 ! » Et de conclure, amère : « J’ai dû arrêter de travailler pour m’occuper d’Andrea (…). Sanofi va devoir reconnaître. Et payer. »