20 Minutes (Montpellier)

Cabella et Dabo sont de retour à la Mosson

Montpellie­r se rend à Saint-Etienne, vendredi, où brillent deux anciens montpellié­rains

- Jérôme Diesnis

Bryan Dabo qui scande les slogans des supporters au milieu des ultras stéphanois, micro du capo en main, c’était l’une des images fortes du week-end en Ligue 1. « Il aime rigoler, se lâcher. Dans sa tête, c’est un artiste », sourit Bruno Lippini, qui a été son entraîneur au centre de formation du MHSC en U19. Montpellie­r se rend, vendredi, chez les Verts, troisièmes de L1 porté, par les ex-Montpellié­rains, Bryan Dabo et Rémy Cabella. « Ils apportent énormément à un groupe, quand on leur fait confiance et qu’ils se sentent aimés, reprend Bruno Lippini. Leur état d’esprit fait souffler un vent de fraîcheur dans un vestiaire. » Dans l’Hérault, Dabo et Cabella ont peu joué ensemble. Le second, plus vieux de deux ans, a percé plus tôt. Mais leur proximité ne surprend pas ceux qui les ont connus au cours de leurs années de formation. « Pour qu’un groupe soit homogène, il faut différente­s personnali­tés, note le gardien de but Laurent Pionnier. Rémy a toujours eu cette fraîcheur naturelle, mais aussi l’intelligen­ce de savoir à quel moment il fallait être à l’écoute. »

Porte-parole des jeunes

Le gardien du temple montpellié­rain est heureux de le voir à nouveau épanoui : « Il y a un profond respect entre nous. Il ne fait pas partie de ces joueurs qui oublient tout quand ils partent. Je garde en mémoire la façon dont il s’est occupé de mes parents quand nous étions venus jouer à Marseille. » Bryan Dabo, de son côté, a effacé deux ans à casser du banc. « Ça ne me surprend pas qu’il rebondisse, note Fabien Lefèvre, adjoint de Thierry Laurey à Strasbourg, qui l’a coaché en U17. C’est quelqu’un d’intelligen­t. Il sait se remettre en question. Il avait tendance à se relâcher quand c’était trop facile. Mais c’est l’un des plus gros potentiels que j’aie connus. Il est en train d’acquérir la maturité pour l’exprimer. » Ses galères l’ont aidé à se façonner et à construire le groupe. « Par ses propres erreurs passées, il se fait le porte-parole des jeunes, reprend Fabien Lefèvre. Ne pas tomber dans le côté facile du métier, se croire arrivé après quatre matchs ou se prendre pour un incompris du football. » A Montpellie­r, Dabo était l’oreille d’une partie du vestiaire. « Ce n’était pas un cadre. Mais lorsqu’on avait un message aux plus jeunes, c’est à lui qu’on le faisait passer », se souvient Laurent Pionnier. De l’oreille au micro, il n’y avait qu’un pas.

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Bryan Dabo et Rémy Cabella, du temps où ils étaient adversaire­s.

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