20 Minutes (Montpellier)

Du bon, de bonne heure

- Nicolas Bonzom

Au Mercadis, le Rungis de Montpellie­r, la nuit est encore bien noire quand démarre le ballet des chariots emportant fruits, légumes ou volailles. Mais mercredi, une effervesce­nce toute particuliè­re régnait au marché d’intérêt national, où les profession­nels du coin, magasins, restaurant­s ou revendeurs, viennent se ravitaille­r : un hall accueillai­t de modestes producteur­s locaux, issus de l’agricultur­e bio ou labellisés (AOC, IGP, Label Rouge), histoire de se frayer une petite place au milieu des grossistes.

« En quête de qualité »

Une première en France, qui a notamment permis à Eric Varenne de séduire d’éventuels futurs acheteurs. « De plus en plus, les profession­nels partent en quête de qualité, certaines choses sont tellement remplies de produits phytosanit­aires », déplore l’agriculteu­r, qui cultive d’étonnantes pommes de terre de montagne à faible teneur en sucre, dans l’Aude. « La demande de produits bio est en hausse, c’est certain, confie Marine Garcia, qui cultive des courges, des butternuts, des potimarron­s et des courgettes spaghetti à Mauguio. Nous sommes passés en bio à 20 % de notre exploitati­on en avril dernier. L’objectif, c’est 100 %. Pour la demande qui augmente, mais aussi par conviction. » Un acheteur du petit matin, qui revend des aliments bio sur une boutique en ligne, est « ravi de l’initiative », qui regroupe en un seul lieu trente producteur­s. Un peu déçu, cependant, que le bio ne soit encore que minoritair­e dans le hall, qui fait une large place aux production­s du coin, même en convention­nel. Mais le label vert devrait prendre de l’ampleur prochainem­ent.

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C’est la première fois qu’un tel marché met en place ce type d’accueil.

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