Un vieux loup de mer
Ami-chemin entre Le Havre et Salvador de Bahia, Kito de Pavant et Yannick Bestaven occupaient dimanche la septième place de la transat en double JacquesVabre. Le marin languedocien dispute sa première course, depuis son énorme déception sur le Vendée Globe. Son aventure s’était une fois encore achevée prématurément, après que son bateau avait heurté un cachalot… Des aventures qui lui ont inspiré l’écriture de La mer n’est pas assez grande. Un livre dans lequel il évoque son aventure, ses espoirs et son immense détresse de naufragé à devoir abandonner son navire, le Marion Dufresne.
Une journée de réparation
L’océan ne sera jamais une mer d’huile pour le navigateur en proie à un autre problème, vital, sur la Jacques-Vabre : le dessalinisateur avait rendu l’âme. Or, le duo avait prévu « de refaire le stock d’eau douce en prévision du Pot au noir, synonyme de peu de vent. Et si le vent manque, l’énergie manquera aussi puisque produite exclusivement par les hydrogénérateurs, qui ont besoin de la vitesse du bateau… donc du vent », détaillent les marins dans un message. Après une journée de travail pour accéder au moteur électrique rempli d’eau, le souder et remonter l’ensemble, les deux marins ont repris le cap vers le Brésil. « Nous avons bu un coup d’eau de mer dessalinisée pour fêter cela », sourient les deux hommes. Bastide Otio pointait dimanche à la septième place (sur 13) à 243 miles du duo Jean-Pierre DickYann Eliès, qui mène la flotte des Imoca.