De plus en plus babas du baobab à boire
L’entreprise lançait il y a cinq ans la première boisson bio à base de pulpe d’arbre
Leur pari sur le baobab aura porté ses fruits. Il y a bientôt cinq ans, deux ingénieurs agronomes lançaient la première boisson bio tirée de la pulpe de ce grand arbre africain. En 2013, sortaient les premiers breuvages. Depuis, Raphaël Girardin et Alexandre Giora arrosent les magasins bio et les salles de sport de leur potion magique aux vertus étonnantes. Le fruit du baobab est gorgé d’antioxydants (sept fois plus que la grenade), de vitamine C ou ou de potassium. Aujourd’hui, le design des bouteilles a évolué, et la gamme Matahi s’est étoffée. Au baobab, le duo d’entrepreneurs a associé la mangue ou la fleur d’hibiscus. Celle à la mangue s’est vue décerner le prix du meilleur produit bio de l’année, par Bio à la une. Mais surtout, l’entreprise a lancé sur le marché une boisson bio énergisante pour le sport, en alliant le baobab aux vertus de la Guarana, une baie d’Amazonie. « De grands sportifs utilisent nos boissons, au MHR, où les médecins les conseillent aux joueurs, ou au RC Toulon », note Raphaël Girardin, qui vend environ 300 000 bouteilles tous les ans. « Grâce à sa richesse en glucides, vitamine C et anti-oxydants », note Charly Fornassier-Santos, le préparateur physique du club toulonnais, ces boissons permettraient « d’optimiser la première phase de récupération des rugbymen ». Le navigateur héraultais Kito de Pavant, s’en sert en pleine mer, quand ses « paupières deviennent lourdes », lors de ses courses.
Coopérative indépendante
Mais le gros défi de l’entreprise montpelliéraine, c’est son engagement écoresponsable : « Nous sommes en relation avec les producteurs directement, il n’y a pas d’intermédiaire, confie Raphaël Girardin. Pour le baobab, il s’agit d’une coopérative indépendante située au nord du Bénin, qui est gérée par des associations de femmes, qui permet à près de 400 familles de vivre. Chaque année, les fruits arrivent par bateau. » Mais les rayons des hypermarchés ne sont pas une fin en soi pour la société, qui met le paquet sur ses valeurs. « Ce n’est pas du tout notre objectif », confie le cofondateur.