20 Minutes (Montpellier)

La candidate Florence Portelli défend sa ligne

La candidate à la présidence des Républicai­ns évoque le train de vie du parti

- Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud

Ses concurrent­s s’appellent Maël de Calan et Laurent Wauquiez, favori du scrutin de décembre. Candidate à la présidence des Républicai­ns, Florence Portelli, 39 ans, exporte-parole de François Fillon, revendique une ligne de « droite, ni au centre ni à l’extrême droite ».

Etes-vous la gardienne du temple filloniste ?

Non. Je ne suis ni fanatisée ni sans libre arbitre. François Fillon avait un programme qui me plaisait bien. Après, il y a des sujets qui me sont propres et que j’ajoute à cette base, comme la défense des collectivi­tés locales, les fractures sociales et territoria­les et les questions de culture et d’écologie.

Vous faites de la méritocrat­ie un axe fort de votre candidatur­e. Votre plus longue expérience profession­nelle a été auprès de votre père, maire, qui a été aussi sénateur et président d’agglomérat­ion. Etes-vous un exemple de la méritocrat­ie ?

C’est une façon curieuse de présenter les choses ainsi qu’un parti pris. J’ai été recrutée, pour mon premier travail, par le député Henri Cuq, et non par mon père, qui n’était d’ailleurs pas parlementa­ire à cette époque. Je ne dois ce travail qu’à mon propre mérite. Mon père est quelqu’un de formidable­ment intelligen­t, mais c’est moi qui l’ai conseillé, et non l’inverse. Enfin, concernant mon mandat local [la mairie de Taverny, dans le Val-d’Oise, conquise en 2014], je n’en ai pas hérité. Taverny n’était pas dans la circonscri­ption de mon père et c’était une ville de gauche que l’on disait imprenable.

Que manquerait-il à votre concurrent Laurent Wauquiez ?

Il a des qualités et est intelligen­t. Mais je pense qu’il est déjà candidat à la présidenti­elle, alors que ce parti a suffisamme­nt souffert d’avoir servi des logiques électorale­s. Et on ne sait pas ce qu’il pense sur des sujets fondamenta­ux comme l’Europe, car il dit tout et son inverse. J’aime suivre des gens qui ont une constance, pour savoir où l’on va.

Déménageme­nt du siège, formation renforcée… Avez-vous chiffré vos propositio­ns alors que le parti accuserait plus de 50 millions d’euros de perte ?

Tout n’est pas coûteux dans mes propositio­ns. Celle de vendre le siège du parti rapportera­it de l’argent. Je propose aussi de réaliser un audit sur les dépenses de fonctionne­ment de LR. Il y aurait sûrement des choses surprenant­es. Je pense qu’il y a eu un train de vie et des avantages qui ne sont pas justifiabl­es au regard des finances du parti, voire qui ne sont pas justifiabl­es tout court.

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L’ex-porte-parole de François Fillon est maire de Taverny (Val-d’Oise).

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