L’appel à l’aide de Julien
Julien Fenes cherche des fonds pour un véhicule adapté
C’est par un courrier que Julien Fenes nous a alertés. Le même qu’il va envoyer en 300 exemplaires aux entreprises de la métropole pour obtenir un coup de pouce. Ce Montpelliérain de 30 ans souffre d’amyotrophie spinale, une maladie génétique dégénérative des muscles. Son rêve, banal pour n’importe quel valide : conduire lui-même sa voiture. « Je suis en recherche d’emploi. Pour tout, je dépends de ma femme. A moins de trouver une entreprise située le long des lignes du tramway, j’ai besoin d’être autonome. »
116 000 € à trouver
Mais sa volonté se heurte à la réalité des chiffres. Julien Fenes ne peut conduire qu’à l’aide d’un joystick. Le même dispositif que pour son fauteuil motorisé. En septembre, il a passé avec succès son permis le jour de ses 30 ans dans la seule auto-école de France offrant cette possibilité, à Bordeaux. Reste le plus compliqué : obtenir un véhicule équipé : « Il existe très peu de véhicules proposant cette possibilité, assez haute pour que je puisse monter dedans avec le fauteuil. Je veux fonder une famille, je ne pouvais donc me tourner que vers un véhicule me permettant de monter par le coté sans condamner les sièges arrières. C’est la voiture d’une vie. » Son coût est exorbitant. Au-delà de l’achat du véhicule – « que je m’engage à régler comme le ferait n’importe quel propriétaire de voiture, même si je n’ai pas le choix du modèle » – Julien Fenes présente les devis : 44 803,43 € pour l’aménagement du poste de conduite, 27 845,59 € pour l’aménagement de l’accessibilité. Prix total (voiture comprise) : 116000 €. « Seul, je ne peux pas financer ces transformations », explique-t-il. Les aides des partenaires sociaux étant trop faibles pour financer son projet, il s’est donc tourné vers une campagne de financement, qui peine à décoller (1 975 € récoltés à ce jour) et a créé une association, Une voiture pour tous, « dont le but est de m’aider mais aussi tous ceux qui sont dans le même cas que moi. Plusieurs personnes m’ont déjà contacté sur la page Facebook. » Et pour finir, il lance cet appel aux entreprises.