« C’est très français d’adapter un roman en BD »
ZIDROU Le scénariste à succès de BD a adapté le roman du fakir montpelliérain Romain Puértolas
L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea a fait le tour du monde, comme son héros au nom imprononçable. Le succès du livre du Montpelliérain Romain Puértolas vient d’être adapté en BD, avant de faire l’objet d’une suite et d’être adapté au cinéma. Rencontre avec le Belge Zidrou (auteur entre autres de l’Elève Ducobu), scénariste (avec Falzar) de la BD (illustrée par Park KyungEun), tombé sous le charme du Montpelliérain.
Vous aviez toujours refusé d’adapter des livres en BD. Pourquoi avez-vous dit oui cette fois ?
J’ai fait la connaissance de Romain Puértolas qui habite Malaga à une heure de chez moi. On a bien déconné, ses enfants m’adorent. C’est vrai qu’en général, je dis non. C’est une démarche très française d’adapter les romans à succès en BD. Je suis Belge, je préfère inventer des bêtises, des carabistouilles comme en dit en Wallon.
Qu’avez-vous aimé dans cette rencontre avec Romain Puértolas ?
Ce n’est pas pour rien qu’il est fan de Tintin. C’est un Tintin vivant, souriant. Il a plein d’idées, il est dynamique, son parcours est intéressant. Humainement, c’est un type très positif, alors que les Français sont souvent un peu râleurs. Il avance, il essaie de transmettre de l’enthousiasme comme j’essaie de le faire moi-même.
Avant de l’adapter, le livre vous avait plu ?
C’est typiquement un sujet inattendu au titre génial. Le titre est pour 80 % de la réussite du bouquin car sans un bon titre, les gens ne le lisent pas. C’est ce que j’appelle un roman adolescent qui se finit agréablement. On sait qu’on ne se prend pas la tête. On sent que Romain aime écrire et s’amuse en écrivant, à mettre de la folie dans le quotidien. On passe un bon moment et c’est toujours bon à prendre. Mais il y a aussi un peu de fond. Il y a un peu de noirceur dans le passé du personnage, il n’est pas monochromatique. Ceux qui l’ont lu et l’ont apprécié ont fait marcher le bouche-à-oreille.
Quel ton avez-vous souhaité donner à cette BD ?
On a essayé de respecter l’esprit du livre. C’est un roman presque adolescent, d’où cette adaptation qu’on peut mettre dans les mains d’enfants dès l’âge de 10 ans. C’est dans cet esprit-là que François (alias Falzar) et moi avons travaillé sur cette BD.