Dans les salles obscures, Twavox fait la différence
Twavox bouleverse les sorties au cinéma des personnes en situation de handicap visuel ou auditif. Créé par l’entreprise ESII (lire l’encadré) à Lavérune, l’ingénieux système a déjà séduit 700 salles en France, dont le cinéma municipal Nestor-Burma à Celleneuve. Cette application, gratuite pour l’utilisateur, permet d’obtenir des sous-titres pour les malentendants et les sourds, un meilleur confort sonore pour les malentendants et l’audiodescription pour les malvoyants et les nonvoyants. Uniquement avec son smartphone et des écouteurs.
Direct sur le smartphone
« Nous installons dans la salle un boîtier transmetteur connecté à la source audio et aux sous-titres. Les données vont être envoyées directement sur le smartphone de l’utilisateur », explique Joseph Zirah, malentendant depuis sa naissance et fondateur de l’entreprise ESII. Une petite révolution car jusqu’ici, les personnes en situation de handicap s’appuyaient dans les salles de cinéma sur des systèmes de boucles magnétiques, bien trop souvent à la merci des interférences. Mais pour utiliser Twavox, encore faut-il que les distributeurs fassent l’effort de fournir avec les films les contenus audio et les sous-titres... « Cela est de plus en plus courant, car les associations le réclament, reprend Joseph Zirah. A peu près 90 % des films disposent aujourd’hui d’une audiodescription. » L’innovation, plébiscitée par de nombreuses associations, et qui se fraye également une petite place dans les conférences et les musées, devrait avoir droit à une nouvelle fonction courant 2018 : la traduction.