L’aéroport s’offre un record
Le 1 733 767e passager de 2017 a foulé le tarmac à Fréjorgues
David Dardaillon se prête avec sourire à la séance photo, au pied de l’Airbus d’Air France qui vient de le déposer sur le Tarmac de Montpellier. Cet habitué des vols depuis Paris Orly, « au moins une fois tous les quinze jours depuis sept ans », n’est pas un passager comme les autres. Il est le 1733767e à fouler le tarmac de l’aéroport de Montpellier en 2017 (ils seront environ 1,840 million au 31 décembre). L’aéroport a battu son record historique qui datait de 2000, avant le crash industriel d’Air Littoral, dont le siège se situait à Montpellier, avant la disparition d’Air Liberté et d’AOM. « On était tombé à 1,2 million de passagers. Mais depuis deux ans, on travaille avec mon équipe à trouver les conditions d’un cadre qui nous permette d’accélérer la croissance, note Emmanuel Brehmer, président du Directoire de l’aéroport de Montpellier. C’est ce qui nous a permis d’accueillir Air Arabia sur le Maroc, la navette d’Air France, KLM sur Amsterdam, Aer Lingus sur Dublin et d’envisager 2 millions de passagers d’ici à 2020. » La navette Hop d’Air France, lancée en 2016 – une première en France depuis vingt ans – a boosté le trafic vers Orly de 20% (soit 600000 passagers) en augmentant les fréquences, les cadences de vol et la capacité des avions. « Il y a un dynamisme sur le Languedoc. Les agences de voyages et nos clients nous demandaient plus de fréquence. L’évolution de la population laissait envisager de nouveaux besoins », savoure Jean-Jacques Labadie, manager régional d’Air France.
Munich OK, Londres fermée
Montpellier a profité de l’essor du lowcost avec Volotea (même si d’autres acteurs restent à séduire). « Chaque année, on étoffe le réseau. Six nouvelles routes ont été ouvertes l’été dernier, une autre le sera vers Munich l’année prochaine. Il y a un nouveau dynamisme avec des primo embarquants, des gens qui n’utilisaient pas l’avion ou ne partaient pas de Montpellier », souligne Pascal Bigot, chargé du développement du réseau à l’aéroport. Ce qui n’empêche pas des fermetures. L’année prochaine, la ligne Londres-Heathrow, qui n’a pas trouvé son public, ne sera pas renouvelée.