L’année de transition a vraiment mauvaise mine
Le BLMA a été humilié à Ekaterinbourg en Euroligue (100-46)
En début de saison, Franck Manna, le nouveau président du BLMA l’avait annoncé à 20 Minutes : « On vise le Top 4. » Une ambition mesurée pour le vice-champion de France, valeur sûre depuis 2009 du basket féminin hexagonal. Le premier tiers de compétition lui donne raison. Lattes-Montpellier a montré des signes inquiétants en championnat et se montre totalement inexistant en Euroligue contre les grosses écuries.
Un ogre, mais quand même…
Même à ses plus belles heures, le BLMA n’a jamais rivalisé avec les tops européens, comme Ekaterinbourg, triple vainqueur de l’Euroligue. Le problème, c’est l’ampleur de la défaite. La barre des cent points (100-84) est symbolique pour une équipe humiliée en LFB contre Bourges (56-85), écrasée à Salamanque (64-34) et déjà battue à dix reprises. Le BLMA qui a construit son palmarès sur la défense, autour de Skrela sur le terrain et Demory sur le banc, a égaré sa capacité à faire déjouer ses adversaires.
VTrop de départs non compensés.
« Avec une équipe renouvelée à 80 %, je ne peux pas imposer des objectifs trop hauts », nous expliquait Franck Manna en septembre. Le président, qui n’a obtenu les clés du camion qu’en juillet, n’a pas pu anticiper le recrutement. Les internationales sont parties et Lattes-Montpellier s’est contenté du second marché. A l’exception de l’Italienne Sottana, voire de l’Américaine Hurt (28 points en Russie à elles deux), les recrues ne sont pas au niveau des anciennes héraultaises.
La Polonaise Kobryn coupée, Sacko emmenée en Russie mais laissée sur le banc, Bankolé blessée, Koné très loin des standards du haut niveau européen et même français… Le secteur intérieur est le maillon faible des Héraultaises : avec 47 rebonds à 28, Ekaterinbourg s’est amusé dans la peinture. Et, dimanche, le BLMA se rend à Villeneuve-d’Ascq en championnat…
VUn secteur intérieur en friche.