Une militante marque les esprits sur la Comédie
La militante multiplie les campagnes sur la Comédie
Une maman horrifiée pousse ses enfants : « C’est un truc à faire des cauchemars ! » Deux lycéennes entament une conversation animée avec un militant. Des sourires, des selfies et beaucoup de questions des passants. Qu’ils adhèrent ou pas, encore une fois, Sophie Sadiki a réussi son coup en marquant les esprits mercredi. La militante végane est spécialiste des actions chocs sur la Comédie pour défendre la cause animale. La femme dans une assiette géante, c’était elle, les 14 personnes en cage, elle encore, la tête de boeuf, toujours elle. Cette fois, les rôles étaient inversés : un cochon (une mascotte prêtée par l’association Anymal de Rémi Gaillard) était un boucher et proposait aux passants la dégustation de (faux) morceaux de viande... humaine.
« L’effet d’une claque »
Cette technicienne de laboratoire veut faire bouger les consciences. Un documentaire a changé sa vie : Earthlings, lequel dénonce toutes les utilisations des animaux par l’homme... « Ça m’a fait l’effet d’une grosse claque. C’est comme si j’étais devenue adulte en une heure et demie. Mais depuis toute petite, je voyais l’animal dans mon assiette et pas un morceau de viande, explique-t-elle. Je ne veux pas manger ou exploiter un être sensible. » La Montpelliéraine de 31 ans se considère comme une simple militante. « Ça n’aurait pas de sens de créer une association, car je me bats pour des causes déjà défendues par plusieurs d’entre elles », reprend-elle. « Elle est extrêmement sensible, se jette corps et âme dans chaque action pour toucher les gens », évoque Adélie, sa meilleure amie, qui tracte à ses côtés. Avec succès... ou pas. Stéphanie s’est arrêtée avec son enfant. « Je suis soignante, cette campagne me parle énormément, je la trouve très drôle. » Pour Mélie et Sarah en revanche, c’est un flop. « Ils réfléchissent à une échelle individuelle et sont dans un discours moralisateur. On leur parle viande, ils nous reprennent en évoquant des cadavres, nous renvoient à une notion de charognard plus vicieuse qu’une vraie argumentation, notentelles, pas du tout convaincues. Ils nous disent qu’on a des préjugés, mais les plus fermés, ce sont eux... »