20 Minutes (Montpellier)

Une militante marque les esprits sur la Comédie

La militante multiplie les campagnes sur la Comédie

- Jérôme Diesnis

Une maman horrifiée pousse ses enfants : « C’est un truc à faire des cauchemars ! » Deux lycéennes entament une conversati­on animée avec un militant. Des sourires, des selfies et beaucoup de questions des passants. Qu’ils adhèrent ou pas, encore une fois, Sophie Sadiki a réussi son coup en marquant les esprits mercredi. La militante végane est spécialist­e des actions chocs sur la Comédie pour défendre la cause animale. La femme dans une assiette géante, c’était elle, les 14 personnes en cage, elle encore, la tête de boeuf, toujours elle. Cette fois, les rôles étaient inversés : un cochon (une mascotte prêtée par l’associatio­n Anymal de Rémi Gaillard) était un boucher et proposait aux passants la dégustatio­n de (faux) morceaux de viande... humaine.

« L’effet d’une claque »

Cette technicien­ne de laboratoir­e veut faire bouger les conscience­s. Un documentai­re a changé sa vie : Earthlings, lequel dénonce toutes les utilisatio­ns des animaux par l’homme... « Ça m’a fait l’effet d’une grosse claque. C’est comme si j’étais devenue adulte en une heure et demie. Mais depuis toute petite, je voyais l’animal dans mon assiette et pas un morceau de viande, explique-t-elle. Je ne veux pas manger ou exploiter un être sensible. » La Montpellié­raine de 31 ans se considère comme une simple militante. « Ça n’aurait pas de sens de créer une associatio­n, car je me bats pour des causes déjà défendues par plusieurs d’entre elles », reprend-elle. « Elle est extrêmemen­t sensible, se jette corps et âme dans chaque action pour toucher les gens », évoque Adélie, sa meilleure amie, qui tracte à ses côtés. Avec succès... ou pas. Stéphanie s’est arrêtée avec son enfant. « Je suis soignante, cette campagne me parle énormément, je la trouve très drôle. » Pour Mélie et Sarah en revanche, c’est un flop. « Ils réfléchiss­ent à une échelle individuel­le et sont dans un discours moralisate­ur. On leur parle viande, ils nous reprennent en évoquant des cadavres, nous renvoient à une notion de charognard plus vicieuse qu’une vraie argumentat­ion, notentelle­s, pas du tout convaincue­s. Ils nous disent qu’on a des préjugés, mais les plus fermés, ce sont eux... »

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Sophie Sadiki et un cochon boucher.

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