« Dirty Dancing » tente un nouveau tour de piste
La minisérie « Dirty Dancing » est diffusée ce jeudi sur TF1
On ne laisse pas Bébé dans un coin, et on ne touche pas à Dirty Dancing. Trente ans après sa sortie, le film de danse avec Patrick Swayze et Jennifer Grey est toujours aussi culte, au point d’éclipser ses différentes adaptations sur scène, à la télé ou au cinéma. Car oui, Dirty Dancing, c’est aussi une série, une suite, une comédie musicale et un remake sous la forme d’une mini-série de trois épisodes, que TF1 propose ce jeudi soir en intégralité.
Absence d’alchimie
Personne ne s’en souvient mais, un an après la sortie du film en 1987, la chaîne américaine CBS lance la série « Dirty Dancing » avec Patrick Cassidy et Melora Hardin dans les rôles de Johnny et Bébé. Dix épisodes plus tard, elle est annulée. Comme le confesse Kenny Ortega, chorégraphe du film original et réalisateur de plusieurs épisodes de la série : « On ne retrouve pas la magie de “Dirty Dancing” comme ça. » Au cinéma en 2004, Dirty Dancing 2, la
suite, n’entretient que peu de rapport avec le film original, si ce n’est son pitch (une jeune Américaine s’installe à Cuba dans les années 1950 et tombe sous le charme d’un danseur) et la présence de Patrick Swayze en professeur de danse. Plus un clin d’oeil qu’un vrai rôle. Critiques et spectateurs ne s’y sont pas trompés, et le film a difficilement remboursé son budget. Un remake est annoncé à son tour en 2011, avec Kenny Ortega à la mise en scène. Mais le projet tombe l’eau, car la chaîne ABC veut en faire une minisérie événement pour les 30 ans du film. En trois épisodes et trois heures, l’histoire de cette minisérie a dû être artificiellement allongée, avec de nouvelles intrigues et, surtout, une nouvelle fin qui fait de cet été 1963 un long flashback. Une approche originale, à défaut d’être convaincante. C’est le moindre mal d’une adaptation fade, où l’absence d’alchimie entre son duo d’acteurs, Abigail Breslin et Colt Prattes, est criante, et l’esprit de Dirty Dancing, absent.