Jour J pour les indépendantistes
Les électeurs de Catalogne décident ce jeudi s’ils veulent reconduire au
pouvoir les dirigeants indépendantistes poursuivis par la justice pour une tentative de sécession qui a secoué l’Espagne et l’Europe. Toutefois, « les experts du droit s’affrontent quant à la légalité de ces élections, explique le politologue Pablo Espadas. Certains affirment que seul le chef de gouvernement régional peut les convoquer, pas l’exécutif national. » Chez les indépendantistes, trois formations sont en compétition. Pour l’instant, la gauche républicaine (ERC) obtiendrait le plus de voix. Son président, Oriol Junqueras, étant emprisonné depuis plusieurs semaines, c’est sa numéro 2, Marta Rovira, qui a géré la campagne sur le terrain. Crédité de plus de 22 % des voix, le parti devancerait Junts per Catalunya, la formation de l’ex-président catalan Carles Puigdemont, qui obtiendrait entre 17 et 18 % des suffrages. Loin derrière, le parti d’extrême gauche (CUP) bénéficie de 6 % des intentions de vote. Chez les anti-indépendance, le parti de Mariano Rajoy et le PSC, la fraction catalane du parti socialiste, sont distancés par la cheffe de file du parti libéral Ciudadanos, Inés Arrimadas, en tête dans les sondages avec 23,3 % des intentions de vote. Opposée à la fois à la déclaration unilatérale d’indépendance et à la mise sous tutelle de la Catalogne, la liste Catalunya en Comu, parrainée par la maire de Barcelone, espère profiter de son rôle charnière pour rassembler les forces de gauche autour d’elle, indépendantistes ou non. Audi a annoncé mercredi le rappel de 875000 voitures (A4, A5 et Q5) en Europe en raison de risques d’incendie liés au chauffage additionnel installé sur ces véhicules.