De nombreuses questions restent ouvertes
L’abandon du projet de Notre-Damedes-Landes signe-t-il la fin de la période de crise ? Mercredi, le Premier ministre a annoncé que l’aéroport de Nantes-Atlantique sera « modernisé et les abords de pistes aménagés pour permettre d’accueillir plus de passagers ». En parallèle, la procédure pour l’allongement de la piste sera engagée, afin de réduire les nuisances sonores à Nantes. Mais de nombreuses questions restent en suspens. Celle de l’avenir de la ZAD (lire ci-dessus), mais aussi celle de l’indemnisation prévue pour Vinci, le groupe de BTP mandaté pour construire l’ex-nouvel aéroport. Selon le rapport remis à Edouard Philippe, elle pourrait aller jusqu’à 350 millions d’euros. Un point qui n’a pas été évoqué mercredi. Quant aux collectivités locales, qui ont déjà versé 31 millions d’euros pour le projet, elles ont réitéré leur refus de mettre un seul euro dans le réaménagement de Nantes-Atlantique. Le syndicat mixte aéroportuaire a pour sa part dénoncé un « coup de poignard pour le développement du Grand Ouest ». Pour la maire de Nantes (PS), Johanna Rolland, l’abandon du projet « bafoue l’expression démocratique qui s’est exprimée en 2016 [55 % de oui au nouvel aéroport]. » Enfin, les défenseurs de l’environnement, qui dénonçaient, notamment, l’impact du projet sur la biodiversité, le gouvernement ne va pas assez loin. Ils réclament des mesures pour freiner l’expansion du trafic aérien, responsable de 2 à 3 % des émissions mondiales de CO , mais qui n’est pas inclus dans l’Accord de Paris.