20 Minutes (Montpellier)

De nombreuses questions restent ouvertes

- Claire Planchard

L’abandon du projet de Notre-Damedes-Landes signe-t-il la fin de la période de crise ? Mercredi, le Premier ministre a annoncé que l’aéroport de Nantes-Atlantique sera « modernisé et les abords de pistes aménagés pour permettre d’accueillir plus de passagers ». En parallèle, la procédure pour l’allongemen­t de la piste sera engagée, afin de réduire les nuisances sonores à Nantes. Mais de nombreuses questions restent en suspens. Celle de l’avenir de la ZAD (lire ci-dessus), mais aussi celle de l’indemnisat­ion prévue pour Vinci, le groupe de BTP mandaté pour construire l’ex-nouvel aéroport. Selon le rapport remis à Edouard Philippe, elle pourrait aller jusqu’à 350 millions d’euros. Un point qui n’a pas été évoqué mercredi. Quant aux collectivi­tés locales, qui ont déjà versé 31 millions d’euros pour le projet, elles ont réitéré leur refus de mettre un seul euro dans le réaménagem­ent de Nantes-Atlantique. Le syndicat mixte aéroportua­ire a pour sa part dénoncé un « coup de poignard pour le développem­ent du Grand Ouest ». Pour la maire de Nantes (PS), Johanna Rolland, l’abandon du projet « bafoue l’expression démocratiq­ue qui s’est exprimée en 2016 [55 % de oui au nouvel aéroport]. » Enfin, les défenseurs de l’environnem­ent, qui dénonçaien­t, notamment, l’impact du projet sur la biodiversi­té, le gouverneme­nt ne va pas assez loin. Ils réclament des mesures pour freiner l’expansion du trafic aérien, responsabl­e de 2 à 3 % des émissions mondiales de CO , mais qui n’est pas inclus dans l’Accord de Paris.

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