Quand l’acte de propriété devient un achat collectif
Le projet pourrait sembler utopique, il est pourtant loin d’être farfelu. Une coopérative d’habitants va voir le jour à l’entrée de Prades-le-Lez, aux portes de Montpellier. Ils sont dix foyers à avoir fait le choix d’acheter collectivement leur résidence et de mutualiser un maximum de parties communes. Y compris les chambres d’amis ou les pièces modulables qui passeront de résidents à d’autres en fonction des besoins. « La coopérative est propriétaire collectivement de l’ensemble immobilier. Chaque habitant en achète les parts sociales et met à disposition des logements, y compris sociaux, au meilleur coût et moins chers que ceux disponibles sur le marché », résume Bruno Chichignoud, l’un des futurs habitants de cette résidence pas comme les autres. Les habitants sont donc à la fois propriétaires de la coopérative et simples locataires de leur logement. Le propriétaire du terrain a fait le choix de diviser ses parts pour les vendre à la coopérative, et l’architecte luimême fait partie des futurs résidents. Ce type de coopératives est rare en France : il n’en existe que 35. Et c’est le premier projet mené à son terme dans le Languedoc et le Roussillon.
Un logement encore dispo
Mais l’originalité ne s’arrête pas là. Un bâtiment de service, accessible à tous et pas seulement aux habitants, est intégré au projet. Avec un magasin proposant des producteurs issus des circuits courts, un espace de coworking et une maison d’assistantes maternelles. « C’est une démarche très intéressante, évoque le maire (SE) de Prades-le-Lez, Jean-Marc Lussert. Leur projet est innovant et va dans le sens de l’intérêt collectif. Nous y sommes complètement favorables et prêts à les aider s’il faut très légèrement modifier le PLU pour cela ». Il reste un logement disponible. Le début des travaux est prévu pour cet été et la livraison courant 2019.