Le passage à niveau va subir un grand lifting
Le passage à niveau de Castelnau-le-Lez est l’un des trois les plus dangereux de l’Hérault
Chaque jour, 8 900 véhicules, et de nombreux piétons et cyclistes, traversent les voies ferrées avenue Marcel-Dassault, à Castelnau-le-Lez. Le très fréquenté passage à niveau n° 39, qui voit passer quotidiennement 150 trains, fait partie des trois les plus dangereux du département, avec ceux d’Agde et de Baillargues dont les transformations en pontrail ont été lancées. Après dix ans d’attente et presque autant de polémiques, le Castelnauvien devrait lui aussi subir un grand lifting : quand le chantier sera bouclé, voitures, piétons et vélos passeront sous les voies.
« On serait rassuré »
« Une réactualisation de l’étude menée en 2011 a été lancée pour évaluer précisément la faisabilité du projet et son coût », note Frédéric Lafforgue, le nouveau maire de la commune, qui a repris en main l’épineux dossier. Dans quatre à six mois, une fois l’étude réalisée, la machine devrait pouvoir s’enclencher. « Le projet est d’autant plus essentiel qu’il existe sur ce passage à niveau un flux piéton important qu’il n’y a pas sur les autres, avec la proximité des zones d’activités », note l’élu, qui a défendu la réalisation du pont-rail mardi lors d’une réunion à la préfecture, avec la SNCF, RFF et les collectivités locales. « On est évidemment à fond pour le projet, note Jonathan Di Ceglie, le gérant de la salle d’escalade BlockOut, située à quelques mètres du passage à niveau. Le matin, à 8 h, le nombre de gens qui traversent les voies, pour aller travailler dans les entreprises des zones un peu plus loin, c’est impressionnant. Et puis c’est une demande de nos clients, qui sont nombreux à prendre le tramway pour venir à la salle. » « Depuis ce qu’il s’est passé à Millas, on regarde toujours des deux côtés avant de traverser, témoigne une jeune femme qui emprunte le passage à niveau tous les jours. C’est vrai qu’en passant dessous, on serait rassuré... » Le calendrier du projet devrait être fixé dans les prochains mois, quand l’étude sera terminée. Le chantier, lui, devrait coûter environ 14 millions d’euros. Le maire de la ville s’est engagé à apporter 5 % du prix. Les autres collectivités et l’Etat paieront le reste.