Vin’s réveille le rap français
Le Montpelliérain de 25 ans a dévoilé en janvier l’EP « 23 h 59 »
Avec le percutant #MeToo, Vin’s a pris tout le monde de court : en pleine affaire Weinstein, le rappeur montpelliérain mettait K.O. en 4 min 30 ce monde « où être une femme est un combat ». « Je la vois, la connerie des gens. J’ai écrit un morceau pour donner mon avis », confie l’artiste, qui dévoile l’EP 23 h 59, qui l’impose parmi la relève du rap français. « 23 h 59, c’est très symbolique, c’est à la fois la fin de quelque chose, le début d’autre chose. La minute avant que tout bascule. »
« Je rêvais de faire du rap »
« Petit, je rêvais de faire du rap comme d’autres rêvaient d’être cosmonaute... J’ai découvert l’écriture lorsque j’avais 12 ou 13 ans, j’écrivais du rap en classe, je noircissais mes cahiers de poèmes. Mes parents pétaient les plombs. Moi, je me rendais compte petit à petit de la liberté que procuraient les mots. » Les Psy 4 de la Rime, Sniper ou Sinik dans les oreilles, Vin’s quitte l’école à 16 ans, et sa famille à 18. « Dès que j’ai pu me défaire de mes contraintes sociales, je l’ai fait », reprend le rappeur de 25 ans, dont les parents sont aujourd’hui fiers. Une formation d’ingénieur du son dans la poche, Vin’s travaille son flow, publie ses premiers clips sur Internet. FBitch ou Burnout multiplient les vues, le rappeur réveille le rap français. Quelques années plus tard, il signe chez Capitol Music, jusqu’à lever le voile, en janvier dernier, sur un opus prenant, sociétal et engagé. Celui qui fut magicien professionnel (si, si), a toutes les cartes en mains pour se frayer une place dans le rap français, là où d’autres Montpelliérains, de Joke à Set & Match, ont déjà brillé. EP disponible sur toutes les plateformes.