Le nombre de suicides diminue
rapport publié lundi par l’Observatoire national du suicide (ONS). S’il reste trop élevé, le nombre de suicides a baissé de 26 % en une décennie, s’établissant à 8 885 en France métropolitaine en 2014. Cette diminution, amorcée dans les années 1980, peut s’expliquer par les progrès en matière de soins, et de prévention. « Les antidépresseurs se sont démocratisés, avance Christian Baudelot, coauteur de
(Seuil), à paraître jeudi. Le regard sur le suicide et les maladies mentales dans notre société a lui aussi changé. » « La formation des personnels et l’information du grand public se sont développées, tout comme les numéros d’appel », abonde Jean-Jacques Bonamour du Tartre, président de la Fédération française de psychiatrie (FFP). L’association Suicide écoute a ainsi été fondée en 1994 pour répondre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 aux personnes en détresse (01 45 39 40 00). Christian Baudelot émet une autre hypothèse : les nouvelles technologies « permettent de multiplier les contacts, de maintenir un lien social ». Toutefois, chez les adolescents, il arrive qu’elles soient un « vecteur de contagion de comportements à risques », prévient l’ONS. Elles ont parfois pour effet de « réduire la durée de leur sommeil, de les surexposer aux médias...ce qui les prédispose aux symptômes dépressifs et aux idées suicidaires ». Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, après les accidents de la route.