20 Minutes (Montpellier)

Mûrir son projet personnel

Anticipati­on et projection, les secrets d’une orientatio­n réussie

- Marie de Fournas

Choisir à 18 ans ce que l’on imagine faire pendant les quarante prochaines années… cela peut s’avérer angoissant. Surtout si l’on n’a pas trop d’idées ou si l’on hésite. Rien d’alarmant, vous n’êtes pas une exception. Le tout reste de se renseigner efficaceme­nt et de se poser les bonnes questions. Pour Laura Makary, journalist­e en charge de la rubrique écoles d’ingénieurs à L’Etudiant, on peut d’abord commencer par faire appel à son entourage. « Un cousin aux études similaires à celles qui nous tentent, le professeur dont la matière nous plaît, ou même ses parents. Il faut multiplier les interlocut­eurs », précise-t-elle. Une démarche qui peut s’avérer enrichissa­nte. Pour cela, Vincent Colin, fondateur et dirigeant de Recto Versoi, réseau d’orientatio­n scolaire, propose cinq pistes de réflexion personnell­e à aborder avant de se décider. Tout d’abord, prendre du recul sur sa personnali­té : qu’est-ce que l’on aime ? Est-on prêt à faire de longues études ? Comment gère-t-on la pression ? « Par exemple, si l’on est timide il vaudra mieux ne pas s’orienter vers la communicat­ion ou le commerce ! » Dans un second temps, il faut savoir juger son dossier scolaire et le mettre en perspectiv­e avec celui des autres. « Ce n’est pas parce que l’on a obtenu une mention très bien au bac que toutes les portes s’ouvrent à nous. » Mesurer ses capacités de travail est aussi très important.

Selon les objectifs de vie

« Deux jeunes d’une même classe peuvent avoir 14 de moyenne, mais l’un ayant travaillé trois heures tous les soirs et l’autre ayant simplement écouté en cours. Ils auront le même dossier, mais pas les mêmes capacités. » Pour Vincent Colin, il ne faut pas non plus négliger ce qu’on appelle l’ambition sociale. « Certains voudront gagner beaucoup d’argent, quand d’autres préféreron­t un revenu moins élevé mais plus de temps pour eux ou leur famille. » Enfin, il y a les moyens financiers : combien peut-on ou est-on prêt à mettre dans ses études ? A noter qu’il n’est pas superflu de se poser toutes ces questions même si l’on a une idée bien précise de ce que l’on veut faire plus tard !

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Bien se connaître pour bien choisir.

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