Mûrir son projet personnel
Anticipation et projection, les secrets d’une orientation réussie
Choisir à 18 ans ce que l’on imagine faire pendant les quarante prochaines années… cela peut s’avérer angoissant. Surtout si l’on n’a pas trop d’idées ou si l’on hésite. Rien d’alarmant, vous n’êtes pas une exception. Le tout reste de se renseigner efficacement et de se poser les bonnes questions. Pour Laura Makary, journaliste en charge de la rubrique écoles d’ingénieurs à L’Etudiant, on peut d’abord commencer par faire appel à son entourage. « Un cousin aux études similaires à celles qui nous tentent, le professeur dont la matière nous plaît, ou même ses parents. Il faut multiplier les interlocuteurs », précise-t-elle. Une démarche qui peut s’avérer enrichissante. Pour cela, Vincent Colin, fondateur et dirigeant de Recto Versoi, réseau d’orientation scolaire, propose cinq pistes de réflexion personnelle à aborder avant de se décider. Tout d’abord, prendre du recul sur sa personnalité : qu’est-ce que l’on aime ? Est-on prêt à faire de longues études ? Comment gère-t-on la pression ? « Par exemple, si l’on est timide il vaudra mieux ne pas s’orienter vers la communication ou le commerce ! » Dans un second temps, il faut savoir juger son dossier scolaire et le mettre en perspective avec celui des autres. « Ce n’est pas parce que l’on a obtenu une mention très bien au bac que toutes les portes s’ouvrent à nous. » Mesurer ses capacités de travail est aussi très important.
Selon les objectifs de vie
« Deux jeunes d’une même classe peuvent avoir 14 de moyenne, mais l’un ayant travaillé trois heures tous les soirs et l’autre ayant simplement écouté en cours. Ils auront le même dossier, mais pas les mêmes capacités. » Pour Vincent Colin, il ne faut pas non plus négliger ce qu’on appelle l’ambition sociale. « Certains voudront gagner beaucoup d’argent, quand d’autres préféreront un revenu moins élevé mais plus de temps pour eux ou leur famille. » Enfin, il y a les moyens financiers : combien peut-on ou est-on prêt à mettre dans ses études ? A noter qu’il n’est pas superflu de se poser toutes ces questions même si l’on a une idée bien précise de ce que l’on veut faire plus tard !