Le boom de Castelnau-le-Lez
La deuxième commune de la métropole connaît une étonnante croissance
Castelnau-le-Lez affiche de très généreuses courbes démographiques : en 2011, la deuxième commune de la métropole de Montpellier comptait 15 951 habitants, en 2015, selon le dernier recensement, 19 504, et aujourd’hui, la barre des 20 000 est dépassée. D’ici peu, une fois les méga quartiers Eurêka et Caylus achevés, il devrait y avoir 25 000 à 26 000 habitants à Castelnau-le-Lez.
Grâce au tramway
Pour le maire Frédéric Lafforgue, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus de quatre mois, le 30 septembre dernier, l’arrivée de la ligne 2 du tramway a tout changé, en 2006. « Si Castelnau-le-Lez a explosé, c’est d’abord grâce au passage du tramway, note l’ancien adjoint à l’urbanisme devenu premier magistrat. Nous avions alors l’obligation de l’Etat de construire des logements sur le tracé. » Sur l’avenue de l’Europe, où serpentent les rames, les immeubles ont poussé comme des champignons en douze ans. Et ce n’est pas terminé. « Mais nous avons limité les constructions à trois étages. Cela n’a pas été le cas partout », note l’élu, qui s’efforce, assure-t-il, de préserver des espaces de verdure. Pas toujours simple quand aménageurs et constructeurs frappent sans répit à la porte de l’hôtel de ville. « J’ai signé un refus, récemment. Nous résistons, nous allons à présent un peu moins urbaniser... » D’autant plus que Frédéric Lafforgue attend de la métropole un coup de pouce sur son schéma de mobilité. Car si la population grimpe à vitesse grand V, les transports, eux, traînent un peu. « Ce que je souhaite, ce sont deux bus, avec des roues et qui avancent », s’impatiente-t-il. « La première ligne partirait de Notre-Damede-Sablassou, passerait par Eurêka, jusqu’à Ernest-Granier, à Montpellier. L’autre démarrerait à Charles-deGaulle, emprunterait l’avenue GeorgesFrêche et passerait par Eurêka, puis filerait vers Odysseum. Il y a urgence ! » Urgence, car Castelnau croît, les entreprises sont séduites, les équipements se multiplient... Chaque jour, ce sont des centaines de personnes qui quittent le tramway et s’aventurent à pied vers les zones d’activités, faute de bus.