Un oeil sur les villes
A deux ans des municipales, La République en marche avance ses pions. Mais à Montpellier, le maire Philippe Saurel attend de savoir s’il aura un adversaire issu du parti présidentiel.
Adeux ans des élections municipales, 20 Minutes fait le point sur la situation à Montpellier. Le paysage y a bien changé depuis mars 2014, lorsque le dissident socialiste Philippe Saurel (DVG) l’avait emporté lors d’une quadrangulaire face aux concurrents du PS, des Républicains et du Front national. Divers gauche, le maire et président de la métropole n’appartient toujours à aucun parti. Mais il dirige une majorité à laquelle il a demandé de se revendiquer de La République en marche... et apparentés.
LFI en embuscade
C’est d’ailleurs sous la bannière présidentielle que ses proches se sont présentés aux législatives à Montpellier : Patricia Miralles, largement élue dans la ville et Stéphanie Jannin, battue par Muriel Ressiguier de La France insoumise. Une issue à pondérer, avec les poursuites judiciaires annoncées à 48 h du scrutin à l’encontre de Stéphanie Janin. Mais dans une ville qui a placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour de la présidentielle avec un score record (31,46%), La France insoumise se présente en première force d’opposition. En attendant de connaître la position de La République en marche, sur son intention de laisser ou non, la voie libre à Philippe Saurel. Depuis la défaite de François Delmas en 1977, la droite, elle, n’a jamais été en mesure de reconquérir la ville. Elle reste peu audible. Seule certitude, elle ne sera pas emmenée par le cancérologue Jacques Domergue. De son côté, le Front national y réalise des scores traditionnellement plus bas que dans le reste de l’Hérault. Le Parti socialiste, qui détenait la ville depuis le coup de force de Georges Frêche en 1977, est comme ailleurs en pleine reconstruction. Michael Delafosse s’est déclaré très tôt dans la course à l’investiture, dès septembre 2015. Il n’est pas le seul à dévoiler ses intentions. Premier marié gay, le Montpelliérain Vincent BoileauAutin annonce à 20 Minutes qu’il est candidat : « La forme reste à définir », souligne-t-il. « Je préfère participer à inventer l’avenir avec la force créatrice des citoyens que de subir. La société civile est l’âme de la ville, elle doit en devenir sa locomotive. »