L’artisanat dévoile ses facettes
Un secteur aux contours méconnus
Qui dit artisanat dit souvent boulanger, coiffeur ou encore cordonnier… Du moins dans l’imaginaire collectif. Le secteur est pourtant bien plus vaste, puisqu’il regroupe 250 métiers dans les domaines du bâtiment, des services, de la fabrication et de l’alimentation. Dans les professions méconnues du grand public,
2 Un des premiers choix de reconversion
Pour la sociologue Anne Jourdain, qui a consacré sa thèse à l’artisanat d’art, deux choses motivent généralement les salariés à se reconvertir. « D’abord la frustration de ne pas se sentir valorisé dans la hiérarchie de son entreprise, ou de ne pas avoir de prise sur l’intégralité du processus de production. » L’artisanat permet souvent de fabriquer un objet de A à Z. « Ensuite, il y a aussi cette envie d’être son propre patron et de gérer ses horaires. » on trouve par exemple les créateurs de chapeaux, appelés chapeliers ou modistes. Une profession de niche, avec peu d’élus, ils sont une centaine en France. D’autres branches, en revanche, recherchent constamment de jeunes profils. C’est le cas du métier de chaudronnier. Non, vous ne fabriquerez pas des chaudrons, mais pourrez travailler dans l’aéronautique, l’automobile, la construction navale ou encore le bâtiment…
3 « La première entreprise de France » en chiffres
3,1 millions d’actifs et 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires : économiquement, le secteur de l’artisanat se porte bien. Chaque année, des milliers d’emplois qualifiés sont à pourvoir. A l’international, le marché n’est pas à plaindre non plus, puisque le niveau d’exportation des entreprises artisanales équivaut à 6 milliards d’euros par an. Enfin, côté parité, il y a encore des progrès à faire : un chef d’entreprise artisanale sur quatre est une femme.
4 Au coeur des politiques territoriales
Pour redynamiser des communes de taille moyenne, le gouvernement a lancé « action coeur de ville ». Des aides financières et des rénovations de locaux commerciaux sont prévues afin d’attirer ou de maintenir dans les centres-villes les petits commerces et les artisans, souvent victimes de la concurrence des grands magasins.
Arca, une PME reine de l’innovation 7 Quand les artisans innovent
Ludovic Lazareth ne cesse de se réinventer. Dernière création de son entreprise, Lazareth auto-moto, basée en Haute-Savoie : une voiture amphibie. « Il faut réaliser des choses uniques que les grands constructeurs ne peuvent pas faire », explique celui qui est toujours resté dans le marché de niche. Unique, c’est aussi le mot d’ordre du prothésiste AHP Europe. Il reconstruit au grain de beauté près les parties manquantes du corps de ses patients. Un travail réalisé par treize sculpteurs, coloristes, informaticiens et techniciens en Ile-de-France.
Artisanat et industrie, un couple qui fait bon ménage