Bougnol a vibré comme à ses plus grandes heures
C’est grand. Pour son 205e match de Ligue des champions, Montpellier a dominé dans son antre de Bougnol, Barcelone (28-25), le recordman de victoires dans l’épreuve. Une performance majuscule qui lui permet de croire en la qualification et l’exploit, avant le match retour samedi au Palau blaugrana. « Mais on n’est qu’à la mi-temps du match et Barcelone reste le grand favori quand on compte seulement trois buts d’avance », tempère le manager général Patrice Canayer.
C’était mal parti. « On a été à moins quatre en début de match, on a mis du temps à comprendre leur schéma de jeu », souligne Michaël Guigou. « Eux avaient très bien travaillé sur celui que j’avais mis en place », constate Patrice Canayer. Avec un Timothey N’Guessan dans le rôle du tueur, auteur de la moitié des douze premiers buts de son équipe (8-12, 22e). Et puis Montpellier a réagi, d’abord stratégiquement en changeant les hommes et la défense. Notamment le retour de Jean-Loup Faustin et le passage en 0-6. Les vieux insufflent la rébellion. Valentin Porte et ses buts dans des trous de souris, Michaël Guigou, déterminé à mettre de la vitesse et jouer les uns contre uns, et Vincent Gérard ont remis l’équipe un peu miraculeusement à égalité à la pause (14-14). Le gardien « s’en voulait de seulement toucher les ballons de Tim [N’Guessan]. Mais si on commence à s’affoler au bout de dix minutes, c’est qu’on n’est pas fait pour jouer à ce niveaulà. » L’expérience a parlé.
Le festival Truchanovicius. Et dire qu’il y a un an, il était inconnu. L’arrière gauche a plané sur la seconde période, inscrivant huit buts dans un match à grande intensité qui a fait vibrer Bougnol comme aux plus grandes heures européennes. « Il a été fantastique », résume le gardien Nikola Portner. Montpellier a le droit de rêver.