20 Minutes (Montpellier)

Le jardinier face aux jurés

Jean-Louis Cayrou est jugé en appel pour assassinat

- Jérôme Diesnis

Le 30 mai 2016, il avait été condamné à trente ans de réclusion, assortis d’une période de vingt années de sûreté, par les jurés de la cour d’assises de l’Aveyron. Deux ans plus tard, Jean-Louis Cayrou est de retour face à la justice. Il est jugé en appel devant la cour d’assises de l’Hérault à compter de ce lundi, pour le meurtre de Patricia Wilson, un acte qu’il a toujours nié avoir commis.

Liaison avec la victime

L’affaire avait eu un énorme retentisse­ment dans l’Aveyron. Cette ressortiss­ante britanniqu­e avait disparu le 14 août 2012 de son domicile des Landes-Basses, sur la commune de Vabre-Tizac. De très nombreuses traces de sang avaient été retrouvées à son domicile, mais aussi de l’ADN de la victime sur des objets ayant appartenu à Jean-Louis Cayrou, dont le corps présentait des traces de griffures au moment de son arrestatio­n. Ce jardinier, qui travaillai­t pour de nombreux propriétai­res anglais de la région, avait entretenu une liaison avec la victime. Celle-ci aurait annoncé son intention d’y mettre fin quelques jours avant sa disparitio­n. Le corps de Patricia Wilson n’a jamais été retrouvé. Devant la cour d’assises de l’Aveyron, l’avocat de Jean-Louis Cayrou, Jacques Lévy, avait dénoncé une instructio­n menée à charge et défendu l’innocence de son client, pour lequel il avait demandé la relaxe lors du procès devant la cour d’assises. C’est la thèse du crime passionnel qui avait été défendue avec succès à Rodez par l’avocat général Manon Brignol et la partie civile. Le verdict de ce procès en appel est attendu pour vendredi.

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Jean-Louis Cayrou, le 23 mai 2016, lors de son premier procès, à Rodez.

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