20 Minutes (Montpellier)

Macron reprend la main sur le dossier des banlieues

Banlieue L’exécutif va dévoiler des mesures mais pas le plan d’envergure souhaité par l’ex-ministre

- Caroline Politi

Un pavé dans la mare. Le 26 avril, Jean-Louis Borloo, rend son rapport de 164 pages sur les banlieues. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a été missionné par Emmanuel Macron afin de réaliser ce travail. Mais la médiatisat­ion de l’action de l’ex-maire de Valencienn­es ne plaît pas à l’Elysée, qui remet la main sur ce dossier. Ce mardi, le président de la République reçoit des acteurs (politiques, associatif­s, éducatifs…) et des habitants des banlieues pour parler avec eux et faire, dans la foulée, quelques annonces. un bras de fer avec Macron, déplore un acteur de terrain, proche de l’ancien ministre. Surmédiati­ser ce rapport, annoncer sa publicatio­n avant l’exécutif et s’entourer de maires démissionn­aires, c’était maladroit, comme une provocatio­n à Macron. » Un mois après la remise du rapport, le chef de l’Etat fera des annonces, ce mardi. « Sa réflexion s’appuie sur bien d’autres éléments que le rapport Borloo, qui est une initiative parmi d’autres », tempère la présidence, qui cite les travaux du groupe Politique de la ville formé par une cinquantai­ne de députés macroniste­s en décembre et le conseil présidenti­el pour les villes, créé par Emmanuel Macron. Cette séquence sur les banlieues donne le sentiment qu’un match entre les territoire­s et le sommet de l’Etat, tendu dès le début du quinquenna­t, est en train de se rejouer. A deux ans des municipale­s, les élus locaux veulent se faire entendre à l’Elysée. « Après le débat sur le budget 2018, on était déçu car il n’y avait pas grand-chose sur les quartiers », se souvient la députée LREM du Nord, Catherine Osson. Mêmes attentes fortes du côté des maires. « La parole présidenti­elle ne peut pas être en deçà du rapport Borloo », estime le maire (PCF) de Grigny Philippe Rio qui attend, pour sa part, « une parole forte, républicai­ne et qui redonne confiance ». Giuseppe Conte proposé pour devenir Premier ministre en Italie. Luigi Di Maio et Matteo Salvini, les chefs de file du M5S (antisystèm­e) et de La Ligue (extrême droite), ont proposé au président italien le nom de Giuseppe Conte pour le poste de Premier ministre. Inconnu du grand public, Conte, 54 ans, est un juriste universita­ire.

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Jean-Louis Borloo avait remis son rapport à Emmanuel Macron, le 26 avril.
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