Les nouvelles menaces pour les polices municipales
Le salon de la police municipale s’adapte au terrorisme et fusillades
Soixante-dix exposants et 850 visiteurs. Le salon organisé à La Grande-Motte avait tout d’un salon comme les autres. Tout ou presque. Les clients étaient tous des policiers municipaux venus assister à ce salon professionnel. « On n’est plus à l’heure du stylo et de la plume. On a aujourd’hui des outils technologiques indispensables pour que les policiers soient plus efficaces sur le terrain », explique Jean-Michel Weiss, l’un des organisateurs du salon et chef de la police municipale de la station balnéaire. Les systèmes de verbalisation, la vidéo-protection, les véhicules, les équipements vestimentaires ou l’armement... Tout y est. Ce type de rendez-vous professionnel est très récent. « Ils s’équipent de plus en plus. Leur métier a énormément évolué, justifie Cathy Robin, responsable du marché français pour Axon. Cette société américaine commercialise des caméras piétons (dont les décrets d’expérimentation ont été signés fin 2016) et les fameux Taser, les pistolets à impulsion électrique.
Gilets pare-balles
Pas très loin de là, Yann Cossonnet, de la société Special Options, présente des gilets pare-balles « qui résistent à des tirs d’AK-45 tirés à 4 m de distance. On l’a vu à Trèbes, les policiers municipaux ne sont plus des agents dont la principale utilité est de dresser des PV de stationnement. Ils sont les premiers sur le terrain et doivent être équipés en fonction. » Se prémunir des armes de guerre, des camions béliers... Les attentats et la violence ont changé les usages. « Il y a quelques années, on ne voyait pas de casques anti-effraction ni de systèmes de barrière anti-attentats, reprend Jean-Michel Weiss. La délinquance change, le terrorisme est notre quotidien. Les dirigeants qui organisent une manifestation ont le souci de sécuriser les sites. »