20 Minutes (Montpellier)

Monfils est libre dans sa tête

Le Parisien, qui dispute le troisième tour de Roland-Garros ce vendredi, ne regrette pas les hauts et les bas qui ont émaillé sa carrière

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Au départ, si on nous avait demandé de résumer la carrière de Gaël Monfils, qui affronte le Belge David Goffin ce vendredi au troisième tour de Roland-Garros, en une chanson, nous aurions entonné à tue-tête « Les Regrets », d’Alain Souchon. Mais depuis son interview dans le journal Le Progrès, on opterait plus pour « Non, je ne regrette rien », d’Edith Piaf. « Pourquoi voit-on un potentiel en moi ? indiquait le tennisman dans le quotidien. Si j’avais eu la possibilit­é de gagner vingt grands chelems, je les aurais gagnés ! Je n’ai pas été le joueur qu’ils auraient voulu, mais je peux me regarder dans un miroir. Le seul regret que je peux avoir, c’est que je n’aurais jamais pensé que des gens soient aussi méchants dans ce milieu. »

« Des choix de vie »

A avoir trop cru en lui, à avoir écrit qu’il aurait dû faire mieux, la presse fait sans doute partie de ces fameux méchants. Patrick Chamagne, l’un de ses anciens coachs, tente d’expliquer le raisonneme­nt du Parisien : « Avec ses qualités athlétique­s et tennistiqu­es, il aurait sûrement pu faire mieux. Mais, dans la vie de Gaël, le tennis n’a pas toujours été au centre de ses priorités. Ce n’est pas une critique. Ce sont des choix de vie et on n’a pas à les juger. » Il n’y a pas que les observateu­rs qui ont été déçus de voir ce showman, jouissif à voir jouer quand il est dans un bon jour, incapable d’aller plus haut. « S’il n’a pas été jusque là où il pouvait aller, c’est de ma faute, estime l’entraîneur, qui a écumé les courts avec Monfils entre 2011 et 2012. Je n’ai pas su trouver les clés pour qu’il se rende compte de sa force. Je suis frustré par ça. J’ai échoué. » Monfils a quand même des circonstan­ces atténuante­s. « De 17 à 31 ans, il n’a jamais fait une saison complète sans être dérangé par son corps », rappelle Chamagne. Et puis, il faut voir les adversaire­s qu’il a dû se farcir durant toute sa carrière. Federer, Nadal, Djokovic… Les autres mangent les quelques miettes qui restent. Du coup, au milieu de tout ça, Monfils a tracé sa route, choisi son chemin et ne regrette rien. Oui, Edith Piaf, c’est bien.

Gasquet attend le choc, Benneteau bloque

On aura bien droit à une affiche Gasquet-Nadal, au troisième tour, samedi. Le Biterrois est sorti vainqueur de son duel face à Malek Jaziri. Caroline Garcia, Lucas Pouille et Pierre-Hugues Herbert l’ont imité. Clap de fin, en revanche, pour Julien Benneteau, qui disputait son dernier Roland-Garros, battu par Juan Martin Del Potro. « Cela a été un honneur de jouer dans ce stade pendant dix-huit ans », a lancé Benneteau au public venu le soutenir.

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Gaël Monfils affronte le Belge David Goffin, ce vendredi, au troisième tour.

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