L’aéroport se métamorphose
Le chantier d’agrandissement a débuté sur le site de Montpellier-Méditerranée, qui espère passer le cap des 2 millions d’usagers
Pour ses 80 ans, l’aéroport Montpellier-Méditerranée s’est offert un sacré lifting. Sur ses fonds propres, l’infrastructure a investi 14 millions d’euros pour une métamorphose « nécessaire », confie Frédéric Zuccaro, le directeur des opérations : en 2017, l’aéroport a battu son record de passagers, plus d’1,85 millions, soit un bond de plus de 10 % en un an.
Un nouveau duty free
En deux ans, le site aura conquis bien plus de voyageurs que tout au long des quinze années précédentes. Montpellier-Méditerranée, qui s’est fixé comme objectif de passer le cap des 2 millions, devait donc pousser un peu les murs. Un nouveau terminal est d’ailleurs sorti de terre, il devrait être mis en service au mois de mai 2019. Avec un duty free tout neuf. « Les aéroports évoluent, certains sont devenus de gigantesques marchés à ciel ouvert, avec des marques de luxe, indique l’architecte Philippe Bonon, du cabinet A +, qui a imaginé les nouveaux lieux. Alors, ici, nous n’installerons pas Gucci, ni Hermès, mais nous offrirons 1 000 m2 d’espace commercial aux voyageurs, pour qu’ils puissent s’offrir un cadeau, ou ramener un souvenir. » A l’entrée du site, deux hôtels de 74 et 77 chambres (Ibis Styles et Ibis Budget) seront livrés en 2020, avec un grand complexe sportif (avec des terrains de squash, de paddle, de pétanque, une salle de fitness et une piscine). A côté, ce sont des hôtels d’entreprise qui s’installeront. « L’idée, c’est d’aménager une entrée digne de ce nom, une entrée dont on avait un peu honte jusqu’ici, note Emmanuel Brehmer, président de l’aéroport. Et c’est aussi un moyen de développer des recettes extra-aéronautiques. » Mais cet immense projet de métamorphose de Montpellier-Méditerranée ne devrait pas s’arrêter là. Les équipes réfléchissent déjà à une extension vers l’ouest, « afin de pouvoir accueillir jusqu’à 3,5 millions de passagers, et jusqu’à 14 avions simultanément », reprend Frédéric Zuccaro. Des travaux complexes, car « ils doivent se faire tout en maintenant l’activité, et avec le moins de répercussions possible pour les usagers », confie l’architecte Gilles Gal.