« Tous avaient à coeur de poursuivre l’enquête »
« Martyre de l’A10 » Le général
résolue. Fin 2016, ce même frère a été impliqué dans une affaire de violence. Son ADN a été entré dans le Fnaeg. C’est là que l’on s’est rendu compte qu’il correspondait avec la trace non résolue de 2013. Par la suite, les gendarmes ont mené une enquête classique le concernant, et sont ainsi remontés jusqu’aux parents.
Ce sont donc les dispositions permettant de ficher l’ADN prélevé par les forces de l’ordre qui ont permis la réussite de cette enquête ?
Oui, car une partie du Fnaeg contient entre 450 000 et 500 000 traces non résolues. Ce sont tous les prélèvements d’ADN effectués lors d’affaires qui n’ont pas trouvé de «propriétaires». Le Code de procédure pénale prévoit que les auteurs de près de 200 infractions – notamment les crimes ou les viols – puissent faire l’objet d’un prélèvement d’ADN. Cet ADN est intégré au Fnaeg et est ensuite comparé avec les traces non résolues. C’est ainsi que cela s’est passé avec le frère d’Inass.
L’obstination des enquêteurs a joué, elle aussi…
Cette affaire a duré plus de trente ans. Au fil des ans, des magistrats ont passé le relais à d’autres magistrats, des gendarmes à d’autres gendarmes. Le risque était que le meurtre soit un jour prescrit. Mais tous les gendarmes passés par la section de recherche d’Orléans avaient à coeur de poursuivre l’enquête. De même, les magistrats de Blois les ont toujours soutenus. Tous ont fait le nécessaire pour que l’affaire reste ouverte.