«Un très, très long moment à passer»
Ras la Coupe L’auteure et chroniqueuse explique comment le Mondial a été vécu par les anti-foot
Les matchs, c’est fini! Ceux qui n’aiment pas le football vont pouvoir reprendre une vie normale. Mais, au fait, comment un événement aussi massif qu’une Coupe du monde a-t-il été supporté par les pourfendeurs de ce sport ? 20 Minutes a interrogé Juliette Keating, auteure et chroniqueuse pour le journal satirique Zélium.
Comment vit-on le Mondial quand on n’aime pas le foot ?
On mange du foot tout le temps, toute la journée et même la nuit. Donc, grosse indigestion pour les personnes allergiques à ça. C’est un très, très long moment à passer.
Comment expliquer cette détestation ?
Le problème, c’est la place colossale que prend l’industrie du foot au niveau mondial. Tout y est question d’argent. Il y a aussi évidemment le problème du dopage, la violence dans les stades, le racisme, l’homophobie et, dans les compétitions internationales, le nationalisme exacerbé.
Détester le foot, n’est-ce pas un peu du snobisme ?
Je ne crois pas du tout que ce soit du mépris de classe. On oppose souvent les footeux aux intellectuels, mais ce n’est pas très sérieux. Le foot est un sport populaire, mais qu’est-ce que les classes populaires ont à voir avec les grands argentiers du foot, les princes qataris ou les pontes de la Fifa ? Non, cette critique est trop facile, ce n’est pas juste.