Mordu de tomates, Eric Pedebas en a fait son métier
Alimentation Le fruit consommé en légume est l’une des reines des jours ensoleillés
D’un coup de couteau , il l’ouvre sous nos yeux. Jaune à l’extérieur, elle est d’un vert magnifique à l’intérieur. Eric Pedebas est un passionné de la tomate qui en a fait son métier et un sacerdoce. « Quand j’ai commencé, il y a douze ans, c’était avec un unique objectif, le goût », explique-t-il. Basé à Maurin, ce « tomatologue », comme il aime à se définir, a cultivé plus de 4 000 variétés de tomates dans sa quête de découvertes. « Ce ne sont pas forcément les variétés les plus productives, mais ce n’est pas ma recherche. Ce qui m’intéresse, c’est la saveur. Les variétés que je propose sont fragiles. Elles sont cueillies mûres et doivent avoir été mangées après une semaine. »
15 940 variétés recensées
Sur son étal au Festival de la tomate de Clapiers, des tomates comme on en trouvera jamais dans la grande distribution. Les prunes, verts ou noires, dont la texture ressemble à s’y méprendre à celle du fruit éponyme. La voyage, parce que les voyageurs pouvaient la manger à la façon d’une grappe de raisins, la swan, similaire à des groseilles, l’ananas noire ou encore la chocolate striped... Un échantillon des 15 940 variétés que Christian Lemaire, un complice, recense depuis des années. L’histoire n’est jamais loin quand il s’agit d’évoquer ces fruits mangés en légumes, ramené du Pérou par les conquistadors. Le plant est la première demande de ses clients, qui le sollicitent désormais de toute la France. « C’est devenu la première demande. Beaucoup de gens veulent l’avoir dans leur jardin, c’est tellement différent de ce que l’on peut trouver sur le marché. Ma plus belle récompense, c’est quand une personne vient me remercier parce qu’il a retrouvé un goût oublié. »