Mode silence au collège
Dès cette rentrée des classes, les élèves de la 6e à la 3e ne pourront plus utiliser leur téléphone à l’école. Sous peine de sanctions, variables selon les établissements.
Dans les écoles de Montpellier, de drôles de jeux s’invitent depuis 2015 à la récréation : la ville ouvre ses établissements à des artistes, pour qu’ils dessinent dans la cour des jeux en tout genre, bien loin des marelles de papa et maman. Pour l’instant, 21 écoles ont bénéficié du projet, pour un coût de 21 000 € chaque année.
Des supports pédagogiques
De véritables oeuvres d’art géantes, que les enfants ont adoptées, assure Sonia Kerangueven (divers gauche). « Les enfants s’éclatent, confie l’élue à la réussite éducative. Certains suivent les règles, d’autres les inventent. Cela permet d’amener de l'art dans la cour. »
Corinne Bandeira de Mello a réalisé cette année une belle « rivière de crocodiles » à l’école Vasco-de-Gama. « J’ai adapté un jeu qui se jouait normalement avec des élastiques, confie l’artiste. Les enfants doivent traverser le cours d’eau sans se faire toucher par le crocodile, sinon, ils deviennent crocodiles à leur tour. L’oeuvre est enrichie d’une « île aux crayons de couleur », et de « tortues alphabet », « pour que les enseignants puissent se servir du jeu comme un support pédagogique, pour faire découvrir aux enfants les lettres ou apprendre à compter. Je voulais que ce soit amusant et utile. » L’illustratrice Perrine Boyer a laissé une oeuvre dans la cour de l’école Olympe-de-Gouges, à Croix-d’Argent. Son jeu, qui permet aux plus petits de différencier les feuilles des arbres, comme l’arbre de Judée ou le chêne, a lui aussi un enjeu pédagogique. « Les enfants connaissent le logo du McDonald’s, mais connaissent-ils la forme des feuilles des arbres ? se demande l’artiste. C’est un support qui permet une éducation à la nature. » D’autres jeux d’artistes sont attendus dans les écoles de Montpellier.