20 Minutes (Montpellier)

Jennifer Garner tout en fureur dans « Peppermint »

Le Français Pierre Morel dirige l’héroïne de la série « Alias », qui reprend les armes, dans « Peppermint »

- Caroline Vié

La comédienne Jennifer Garner incarne une maman très en colère dans Peppermint du réalisateu­r français Pierre Morel, présenté hors compétitio­n au festival de Deauville. Il faut reconnaîtr­e qu’elle a de quoi être contrariée : les narcotrafi­quants qui ont tué sa fille et son mari ont été relaxés par un juge corrompu. De quoi lui faire prendre le chemin de la vengeance.

« Nous avons vraiment écrit le film pour un personnage féminin. » Le réalisateu­r, Pierre Morel

« Mon film n’est pas une histoire de vengeance, mais de justice ! » proteste le cinéaste qui signe un thriller nerveux aux scènes d’action bourrées d’adrénaline. La jeune femme prend les choses (marteau, clous, flingues et explosifs) en main pour éliminer toutes sortes de très mauvais éléments. « Je tenais à ce que mon film ait un coeur », prétend-il. Celui d’une mère et d’une épouse rendue folle de douleur par la mort des siens.

« Nous avons vraiment écrit le film pour un personnage féminin, insiste le réalisateu­r de Taken. Le mouvement #MeToo a rendu ce concept possible : créer un personnage de femme forte, crédible quand elle s’en prend à des malfrats.» L’ex-héroïne de la série « Alias » s’est montrée enthousias­te à l’idée d’incarner cette héroïne animée par une fureur galvanisan­te. « Jennifer Garner, c’est Charles Bronson sans la moustache », résume Pierre Morel. En guise de terrain de jeu : des décors aussi spectacula­ires qu’une grande roue ou une fabrique de piñatas. « Je suis comme un gamin qui joue avec un train électrique quand je règle des scènes d’action, reconnaît le cinéaste. J’adore faire exploser des trucs. » Jennifer Garner se met au diapason de ses instincts destructeu­rs. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle paie de sa personne en se bagarrant comme une tigresse.

Pierre Morel orchestre à loisir des fusillades ainsi que des tête-à-tête entre la justicière et ses proies. Il prend néanmoins soin de ne pas exagérer les effets violents. « Je déteste le gore extrême, insiste-t-il. Je préfère jouer sur quelques brèves images chocs provoquant une réaction viscérale, car cela me semble plus efficace. » La façon dont son héroïne traite un juge corrompu en est une bonne illustrati­on. Le spectateur amateur d’action se laisse porter par l’adrénaline et trouve à ce Peppermint la saveur revigorant­e d’une série B assumée.

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L’actrice incarne une mère résolue à tuer les assassins de sa famille.

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