20 Minutes (Montpellier)

«Les JO 2024 sont sur de bons rails», assure Estanguet

JO 2024 Un an après avoir été désignée ville hôte des Jeux, Paris respecte son plan de bataille. Même pour le centre aquatique de Saint-Denis

- Nicolas Camus

Il y a un an, Paris obtenait l’organisati­on des J0 2024. Depuis, quelques événements d’envergure ont été organisés pour commencer à sensibilis­er la population, notamment les plus jeunes. Mais ces douze derniers mois ont surtout servi à revoir tout le concept des Jeux, site par site. Histoire de graver dans le marbre les promesses du dossier de candidatur­e. L’héritage et la maîtrise budgétaire, qui en étaient les piliers, semblent toujours au coeur du projet. Si l’ambiance est morose au sein du mouvement sportif, qui doute des intentions de l’Etat après les annonces récentes, les Jeux sont, eux, « sur de bons rails», comme l’a assuré le président du Comité d’organisati­on (CoJo) Tony Estanguet, mercredi. Il y a pourtant eu une alerte sur la si sensible question des dépassemen­ts budgétaire­s, concentrée sur le centre aquatique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Fin mars, un rapport d’experts de l’Inspection générale des finances pointait un risque de surcoût de 160 à 170 millions d’euros sur cet équipement phare des futurs JO, qui devait coûter 130 millions d’euros. De quoi faire perdre des points de sympathie dans l’opinion publique.

Le CoJo a réuni l’Etat, les collectivi­tés et la Fédération française de natation pour trouver une solution. Compliqué. Les uns ne voulaient pas augmenter les dépenses publiques, les autres ne pas céder sur le legs à la population locale ou sur la formation de futurs champions. Le site sera finalement composé de deux bassins pérennes et de trois autres temporaire­s, qui seront démontés et réimplanté­s en Seine-Saint-Denis après la compète. Le tout pour un investisse­ment public moindre – environ 80 millions d’euros –, auquel s’ajoutent la rénovation et la constructi­on de quatre piscines et une enveloppe de 15 millions d’euros, promise par l’Etat, pour participer au « plan piscine » du départemen­t, sinistré en la matière.

« On est arrivé à un bon équilibre », juge Mathieu Hanotin, conseiller départemen­tal délégué au sport et à l’organisati­on des grands événements. Pour l’élu, l’exemple du centre aquatique montre la bonne volonté du CoJo de ne pas s’éloigner de ses promesses. Mais ce n’est que le début. «On est dans un état d’esprit de collaborat­ion positive, explique-t-il. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle. Il faut être en permanence là pour faire valoir nos intérêts. La question est de savoir si, autour des Jeux, on va réussir à créer une dynamique pour le territoire. Ça, ce n’est pas écrit, et c’est à nous tous de le faire. » Pour l’instant, tout le monde est raccord.

Le site sera composé de deux bassins pérennes et de trois autres temporaire­s.

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Plusieurs piscines devraient sortir de terre pour les Jeux olympiques en 2024.

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