20 Minutes (Montpellier)

La prise de rendezvous en ligne bientôt systématiq­ue

La réforme présentée ce mardi vise à renforcer l’offre de soins

- Oihana Gabriel

Emmanuel Macron veut soigner les maux variés et anciens d’un système de santé à bout de souffle (lire cicontre). Comment? Via une «réforme globale » qu’il doit présenter ce mardi, et dont quelques orientatio­ns ont été dévoilées lundi.

> Fin du numerus clausus. C’est une vraie révolution dans la formation des apprentis médecins : le numerus clausus, qui limite le nombre d’étudiants admis en deuxième année d’études de médecine, de sage-femme, dentaires ou de pharmacie, va être supprimé en 2020. Mais pas la sélection, qui devrait passer par des partiels plus traditionn­els.

> Déserts médicaux. «Nous ne souhaitons pas d’obligation pour des médecins de s’installer dans des déserts médicaux, souligne l’Elysée. Mais nous enverrons 400 médecins dans les territoire­s les plus défavorisé­s, salariés par le centre hospitalie­r de proximité, disponible­s pour faire ces consultati­ons. »

> Permanence des soins. Le gouverneme­nt mise sur la télémédeci­ne, en témoigne le remboursem­ent des téléconsul­tations par la Sécu (effectif depuis samedi). Mais le plan va plus loin. Et pousse tous les libéraux à s’organiser en collectivi­tés, baptisées communauté­s profession­nelles de territoire de santé, pour assurer une permanence des soins. Ces communauté­s mêlant libéraux et hospitalie­rs, infirmiers, généralist­es, spécialist­es… devront également assurer des urgences de jour. «Il faut qu’ils aient la responsabi­lité d’organiser un recours à un médecin pour inverser ce flux constant qui arrive aux urgences », explique l’Elysée. Sans préciser quels seront les horaires de ces urgences d’un nouveau type. Ni si ces urgences auront un nouveau numéro de téléphone.

> Temps médical. Le gouverneme­nt souhaite que les soignants se mettent de façon systématiq­ue à la prise de rendez-vous en ligne. Il compte aussi financer des coordinate­urs de soins, pour soulager les praticiens des tâches administra­tives. Surtout, il prévoit de créer un nouveau métier, appelé pour le moment « assistant médical ». Sa mission : « Préparer la consultati­on, déshabille­r le bébé, prendre la tension, etc.»

> Budget. Le gouverneme­nt prévoit de faire passer l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (la prévision des dépenses de santé), de 2,3 % à 2,5 % pour 2019. Soit d’augmenter le budget de la santé de 400 millions d’euros.

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Des « assistants médicaux » soulageron­t les médecins libéraux en leur permettant de se concentrer sur leur métier.

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