Le MHR a des raisons de ne pas être dans la lumière
Le MHR est dans le dur. Mais, à 20 Minutes, on parie que ça ne va pas durer
Le vice-champion de France se traîne à la onzième place après quatre journées, avec sept points, seulement, sur vingt possibles en quatre journées. Le classement a de quoi surprendre… Mais à y regarder de plus près, les raisons de ce début de saison laborieux sont nombreuses et conjoncturelles, avant la réception du Stade Toulousain dimanche…
L’infirmerie déborde. Le MHR a beau avoir un effectif XXL, seize blessés ça fait un peu trop. Surtout quand il s’agit de cadres : Picamoles, Nadolo, Serfontein, Jacques Du Plessis, Mikautadze, Ouedraogo, Camara, Dumoulin et maintenant Cruden… Le premier faisait sa rentrée la semaine dernière, les deux suivants reprennent dimanche. D’autres, comme Galletier, Fall ou Van Rensburg, sont rentrés ou vont faire leur retour au compte-gouttes.
Le casse-tête des Jiff. D’ici à la fin de la saison, chaque club du Top 14 devra avoir aligné au minimum 15 Jiff (joueurs issus de la filière de formation) par match, en moyenne, phases finales comprises, sous peine de sanctions de points. Cette règle, censée permettre aux jeunes Français d’obtenir davantage de temps de jeu, est contraignante pour le MHR, dont l’effectif compte de nombreux internationaux étrangers. « Ça devient rapidement un casse-tête dès que l’on a des blessures, reconnaît Vern Cotter. L’an dernier, Clermont a connu la même chose. Il suffit d’avoir des blessés parmi les Jiff et on se retrouve dans la difficulté. Il faut que l’on continue à travailler sur la formation. »
Faire tourner pour entrer dans les clous. A Lyon (55-13), Cotter a choisi de largement faire tourner son effectif. Le bus est parti sans Steyn, Goosen ou Pienaar. Une façon de prendre de l’avance sur le nombre moyen de Jiff alignés, en attendant les matchs à enjeu… même si l’ampleur de la défaite à Gerland est inattendue.