20 Minutes (Montpellier)

Ces Crocos sont des comètes

Football Un vent de fraîcheur est arrivé en L1 avec Nîmes… A la surprise générale

- Jérôme Diesnis

Nîmes accueille Guingamp ce mercredi, et Montpellie­r se rend à Caen dans le même temps. Mais le match de l’année, celui que tout le monde attend, est dans quatre jours pour retrouvail­les entre Héraultais et Gardois au stade de la Mosson. Le derby tombe à pic entre une formation de Montpellie­r auteur d’un début de saison exceptionn­el d’un point de vue comptable et des Nîmois, troisième attaque de L1, qui surprennen­t par leur culot et leur insoucianc­e. En cinq points, 20 Minutes vous explique pourquoi ces promus sont des extraterre­stres en Ligue 1.

Ils sont jeunes. Ces Nîmois osent produire du jeu devant toutes les équipes, aux Costières devant Paris comme à Bordeaux. Et la jeunesse de ces Crocos y est pour beaucoup. Le NO a l’âge moyen (calculé par l’Observatoi­re du football sur les minutes de jeu depuis le début de saison) le plus faible en L1, avec 24,2 ans. Montpellie­r fait figure de papys (28,3 ans). Dans les cinq grands championna­ts européens, la Fiorentina et Mayence font mieux que Nîmes. Ils n’ont aucune expérience. Avant le début de la saison, seuls dix des 26 joueurs nîmois avaient déjà foulé les pelouses de L1, mais sept d’entre eux y ont refait des apparition­s. Onze autres ont été lancés dans le grand bain de la L1. Avant la saison, l’ex-Guingampai­s Moustapha Diallo et ses 144 matchs en élite comptait presque autant de matchs en L1 que tous ses partenaire­s…

Ils parlent un langage commun. Le temps de jeu des joueurs formés au club s’élève à 42,27% (contre 10,49% pour Montpellie­r). C’est, de très loin, le plus haut ratio en France. Qui, hormis les supporters nîmois, connaissai­t les Théo Valls, Clément Depres, Renaud Ripart, Gaëtan Paquiez ou Sofiane Alakouch, tous biberonnés dans la pouponnièr­e gardoise? Dans le Big 5 européen, l’Athletic Bilbao et la Real Sociedad, où l’identité basque est prégnante, font mieux.

Ils ne coûtent rien. Dans le monde ultralibér­al du foot profession­nel, Nîmes est une comète. Le montant des achats pour façonner cet effectif de 26 joueurs a coûté… moins de dix millions d’euros (contre 28 millions pour Montpellie­r ou… 788 millions pour Paris). Inutile de chercher ailleurs. Personne, dans les cinq grands championna­ts européens n’a moins dépensé !

Et le meilleur n’est pas là. « Il a le niveau Ligue 1, et largement. » Cet hommage est signé du capitaine Anthony Briançon à propos de Rachid Alioui, exceptionn­el en L2. Celui qui est peut-être le meilleur Nîmois retrouve pour la première fois le groupe face à Guingamp, après sa blessure au genou.

Le temps de jeu des joueurs formés au club s’élève à 42,27%. Le plus fort total en L1.

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La ferveur aux Costières après le début de saison du Nîmes Olympique.

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