La voilà, la clé à Mollet du MHSC
Football Étincelant contre Nîmes, Florent Mollet s’épanouit au MHSC, troisième de L1
Enfin! Le voilà, peut-être, le successeur de Ryad Boudebouz, parti il y a deux ans à Séville. Arrivé cet été de Metz, Florent Mollet ressemble, à s’y méprendre, au chaînon manquant. Capable de faire briller ses partenaires, tenir le ballon, délivrer des passes clés et, accessoirement, marquer. «Il faut féliciter Bruno Carotti et la cellule de recrutement », glisse le président Laurent Nicollin. «Techniquement, il a une grande maîtrise. Il voit le jeu avant les autres », détaille son coach Michel Der Zakarian. Sur les bords de la Méditerranée, il a retrouvé cette liberté qu’il adore. Et dont il a été privé pendant un an et demi à Metz. C’était avant l’arrivée de Frédéric Hantz et six derniers mois en boulet de canon, qui ont attiré l’oeil du MHSC. « Je ne critique pas les coachs [Hinschberger pour ne pas le nommer] qui m’ont mis dans un couloir, explique le joueur C’est un métier compliqué que je ne ferai jamais. Mais c’est dans l’axe que j’ai du volume de jeu. Même si je ne me considère pas comme un vrai dix, mais davantage comme un joueur box to box, un huit. »
«On ne se fait pas tout seul»
S’il se plaît à Montpellier, c’est aussi pour son état d’esprit, recherché par le coach dans ses profils de recrutement. «Il a toujours eu un fort caractère. C’est un garçon attachant et très travailleur. Il savait qu’il deviendrait professionnel », témoigne son éducateur à Dijon, Fabrice Mignon. « Il m’a énormément apporté, remercie le néo-Montpelliérain. Comme mon père, qui était gardien de but et m’emmenait jouer avec lui, et ma mère, toujours là aux entraînements, en match. Ma plus grande fierté est pour eux. Il faut savoir d’où on vient. On se forge le caractère par les expériences, mais on ne se fait pas tout seul. Les parents et certains éducateurs marquent une vie.» Fabrice Mignon l’a accompagné jusqu’à ses douze ans, entre 1998 et 2004 : « Il n’a jamais raté un entraînement, n’a jamais été malade. Je suis persuadé qu’il détient toujours le record de buts marqués à l’école de foot de Dijon. Il avait déjà technique de frappe ». Pure, comme son missile pleine lunette contre Amiens. A l’époque, Mollet était attaquant. En raison de sa petite taille (1,75 m), il a reculé d’un cran, au centre de formation de Dijon, dont il fut le premier à sortir avec un contrat pro. « On les appelait la génération rase-moquette, sourit avec tendresse l’éducateur. Une génération exceptionnelle qui comptait aussi Jordan Marié [Dijon] et Mehdi Bourabia [à Sassuolo, en Série A italienne]. »
Depuis, Florent « Paul Scholes » Mollet enchaîne un parcours en pente douce. « Les choses se font petit à petit. Je connais mes qualités et mes défauts. J’ai de grosses ambitions. A 26 ans, je sais où je veux aller. Mais je ne me fixe pas d’objectifs de passes ou de buts, ce sont des barrières. Et je trouve qu’on ne se réalise que dans le collectif. » Un profil décidément très intéressant…