Les classes rouvrent après le départ des araignées-loups
Arachnophobie Les sept classes fermées après l’invasion d’araignées-loups ont été rouvertes
« Chaque fois que je le récupérais, on faisait notre rituel. Je lui demandais s’il avait des démangeaisons, je regardais s’il avait des boutons, je secouais ses habits ». Comme Malika, mère de deux enfants scolarisés à l’école élémentaire Olympede-Gouges dans le quartier Ovalie à Montpellier, beaucoup de parents ont une boule au ventre depuis une semaine. En milieu de semaine dernière, plusieurs personnes du service de nettoiement se sont plaintes de démangeaisons après avoir été au contact d’araignées-loups, un arachnide pouvant atteindre jusqu’à 35 mm. Une taille propre à provoquer des réflexes arachnophobes.
«On était un peu affolé»
Les sept classes situées dans les préfabriqués où ont été repérées les araignées ont été immédiatement fermées. Puis traitées, lundi, par une entreprise mandatée par les services de l’hygiène de la mairie. Les enfants ont pu les réintégrer mardi aprèsmidi. « L’entreprise a désinfecté les plinthes et les encadrements de fenêtre, détaille Sandra Kerangueven, adjointe au maire (DVG) déléguée à la réussite éducative. Chaque fois qu’une araignée passera, elle va mourir. Il faudra de temps en temps en ramasser d’autres. »
Les parents ont eu le temps de stresser. « Mes enfants aiment s’amuser avec les fourmis, les escargots, reprend Malika. Après l’épisode des agents de nettoiement, on a été un peu affolé. » « Un mot sur la porte nous a prévenus de l’invasion, confirme Anaïs, mère d’un enfant de CP. Lundi, un autre mot nous a informés de l’intervention d’une agence. Ce manque de communication est stressant. » La directrice de l’école s’en est également émue, mardi. Mais cette araignée-loup est-elle nocive ? « Absolument pas, précise Anne Bounias-Delacour, une arachnologue vauclusienne. Je peux comprendre la peur qu’elle inspire, parce qu’elle est imposante. Mais aucune d’entre elles ne s’attaque à l’homme, sauf si elle se sent en danger. Si par malchance on est mordu, les effets du venin s’estomperont vite, sauf si la personne est allergique. » C’est sans doute après un épisode pluvieux qu’elles se sont réfugiées dans l’école. « Cette espèce, très commune dans nos régions, vit dans les terrains vagues, les prairies, les forêts. On la voit surtout à l’automne, car elle transporte sa progéniture sur le dos. Dans une semaine, les mères seraient mortes naturellement et les enfants dispersés au gré du vent. »
« Je comprends la peur qu’elles inspirent. Mais ces araignées ne sont pas agressives. »