Perrier fait (re)pétiller le train
Economie A Vergèze, l’usine bénéficie à nouveau d’une ligne de fret vers Fos-sur-Mer
Ouverte en 1908, la ligne de chemin de fer de Perrier, à Vergèze, n’accueille plus aucun train depuis 2007. A l’époque, la célèbre marque d’eau gazeuse n’en voulait plus, pour des raisons économiques. Onze ans après, les voies ont été rénovées, et l’infrastructure remise en service, mercredi. Cette ligne de fret longue comme six terrains de football doit permettre au site, unique usine Perrier au monde, d’acheminer 54 conteneurs, du lundi au vendredi, vers le port de Fos-sur-Mer, soit un million de litres par an.
« Un enjeu écologique »
Une petite révolution pour l’entreprise, dont les camions remplis de bouteilles vertes étaient confrontés à un fort trafic sur les routes du sud-est. « Cela nous permet de supprimer 27 000 passages de camions dans l’année, soit l’équivalent de 2500 tonnes de CO2 épargnés, indique Sylvie Yvon, la directrice de l’usine gardoise. C’est pour nous un véritable enjeu écologique. » Mais pas seulement : pour Perrier, c’est aussi une opportunité d’accompagner la croissance de son usine, dont les volumes de production ont augmenté de 40 % depuis 2014. Avec, en ligne de mire, le grand export, vers le Canada ou les Etats-Unis. « Nous sommes aujourd’hui à 1,5 milliard d’unités produites par an, reprend la représentante du site. Ce projet s’inscrit dans notre ambition de porter ce chiffre à 2 milliards d’ici à 2020. » Le groupe Nestlé Waters, le propriétaire de la marque, a déjà octroyé à son usine de Vergèze un plan pluriannuel d’investissement de plus de 200 millions d’euros pour atteindre son objectif : outre la remise en train du train, de nouvelles lignes d’embouteillage ont été créées, et le site réorganisé.