20 Minutes (Montpellier)

Tout pour retrouver le haut du panier

Basket Le BLMA est de nouveau ambitieux, après une saison de transition

- Jérôme Diesnis

Elle, c’est un symbole. Sami Whitcomb est l’une des joueuses les plus talentueus­es qui ait jamais porté le maillot du BLMA. La médaillée d’argent aux Mondiaux avec l’Australie et championne WNBA avec Seattle est une machine à enquiller les paniers à trois points. Une fine gâchette qui porte à elle seule le projet du BLMA de reprendre sa place en haut du basket féminin tricolore. Accéder aux finales du championna­t de France et de la Coupe de France, aux quartes de finale de l’Eurocoupe… C’est en principale­s concurrent­es de Bourges que les championne­s de France 2014 et 2016 se posent cette saison. « Après une année de transition, on a procédé à un profondéme­nt remaniemen­t de l’effectif pour redonner sa place au club », expliquait le président Franck Manna au début de la saison. Oublié l’exercice 2017-2018 achevé à une triste septième place, loin des habitudes du club. Une saison dont la trame était écrite avant même les trois coups, en l’absence de relais entre l’ancien président René Comes et son successeur, arrivé au poste alors qu’il ne restait plus aucune internatio­nale française libre sur le marché.

Mais cette fois, c’est une autre histoire. Elles sont cinq internatio­nales à porter le maillot du BLMA. Endéné Miyem, Diandra Tchatchoua­ng, Marielle Amant, Alix Duchet et Héléna Ciak, environ 430 sélections à elles seules, sont venues rejoindre Romane Berniès. La moitié de l’équipe de France évolue à Lattes-Montpellie­r, car le club dispose de la force financière pour y parvenir. Et parce qu’Edwige Lawson-Wade, la directrice sportive, a su trouver les arguments. « Lorsque Héléna Ciak a dit oui la première, ça a déclenché un peu tout le reste, expliquait-elle avant l’ouverture du championna­t. J’y croyais, mais j’avais composé des équipes A, B et C. La C aurait déjà été compétitiv­e, on a le bonheur d’avoir la A. » La venue d’Héléna Ciak, ancienne pivot du Dynamo Kursk vainqueure de l’Euroligue en 2017, a été la plus belle carte de visite pour le club. Depuis, l’équipe tient ses promesses en Eurocoupe, avec cinq victoires en cinq matchs dans son groupe. C’est un peu plus laborieux en championna­t, où son irrégulari­té a été sanctionné­e par une défaite inattendue chez le promu Landerneau. Mais surtout par un revers de trente points à Villeneuve-d’Ascq, qui fait tache sur le parcours héraultais. Un gros bémol, après l’éviction surprise et incomprise du coach Rachid Méziane, sur laquelle le club ne communique pas tant que la procédure n’a pas été menée à son terme…

«On a procédé à un grand remaniemen­t de l’effectif pour redonner sa place au BLMA. » F. Manna

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La vice-championne du monde Sami Whitcomb est une machine à scorer.

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