Sans animaux, Bouglione fait son «éco cirque»
L’ancien dompteur a rangé le fouet au placard
Il fut l’un des dompteurs de fauves les plus respectés. Pourtant, AndréJoseph Bouglione, l’un des héritiers de la célèbre famille du cirque, ne veut plus d’animaux sur la piste. Il a imaginé un « éco cirque », dont les premières auront lieu à Montpellier, du 28 avril au 31 mai. Un spectacle taillé sur mesure pour la ville, qui s’est engagée à refuser tout cirque mettant en scène des animaux.
Emploi local et énergie verte
« Présenter des animaux, on l’a fait, parce que c’était naturel, on ne s’est pas posé de question, confie AndréJoseph Bouglione. On voyait ça depuis toujours, c’était notre vie, notre histoire, notre culture. On a fini par se dire que c’était un problème de les maintenir en captivité. On faisait le maximum pour leur donner les meilleurs soins possible. Mais on s’est rendu compte qu’on ne faisait pas grand-chose pour leur bien-être. Ces arguments sont venus s’imposer logiquement à nous. » Mais l’« éco cirque », ce n’est pas seulement un cirque sans animaux. « C’est un cirque en phase avec la société, ajoute sa compagne, Sandrine Bouglione. Nous n’essayons pas d’être tendance. Nous avons un engagement très fort. »
Le cirque promet de privilégier les transports les moins polluants, et d’utiliser une « énergie verte et renouvelable ». Les tenues des artistes seront garanties « sans matière animale » et recyclables. L’emploi local est aussi privilégié : « Nous venons avec nos artistes et les chefs d’équipe, les autres employés sont embauchés localement », assure Sandrine Bouglione. Des étudiants seront aussi mis à contribution. Et des associations, qui défendent la cause animale, seront invitées à présenter leurs actions. Sur scène, le couple Bouglione promet des acrobates, des cracheurs de feu, des clowns, des cascadeurs, des jongleurs… Et des hologrammes. Avec un orchestre en live.