Le choc des titans de la coke
Plongez dès ce lundi dans le trafic international de cocaïne avec « ZeroZeroZero »
La cocaïne s’infiltre partout, et ses routes, sur terre, par les airs ou les mers, sont sans frontières. Nul ne peut résister à ce produit mondialisé. Et là où il y a de la poudre, il y a violences et morts. C’est le propos implacable de ZeroZeroZero, la nouvelle série italienne créée par Stefano Sollima, Leonardo Fasoli et
Mauricio Katz. Lancement des hostilités ce lundi soir sur Canal+ et MyCanal. L’histoire est adaptée de l’enquête menée dans l’ouvrage Extra pure (éd. Gallimard), de Roberto Saviano, placé sous protection policière. Quand Gomorra, oeuvre culte de Saviano, évoquait les clans napolitains de la Camorra, Extra pure dévoile les réseaux internationaux du trafic de cocaïne, sur plusieurs continents, du Mexique aux Etats-Unis vers l’Italie, de la production à la distribution. «Mon enquête a duré cinq ans, car il y avait énormément de matière », décrit le journaliste, rencontré lors d’une table ronde. Adapté à l’écran, son propos sonne toujours aussi juste. Quant au livre, il est devenu un classique, notamment auprès d’un public averti. Selon Roberto Saviano, son enquête publiée en 2013 a été retrouvée dans les affaires du narcotrafiquant mexicain Joaquin Guzman «El Chapo» lors de l’une de ses arrestations… Transformée en série, l’enquête tentaculaire ZeroZeroZero prend la forme d’un parcours d’une cargaison de 5 t de cocaïne. On suit la marchandise dans son voyage mondialisé. Ecriture soignée, production mûrie pendant trois ans, cette série voit grand sans oublier son fil conducteur, une histoire de personnes, avec des narcotrafiquants mexicains, des négociants de La Nouvelle-Orléans ou encore un clan de la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise. « Au niveau de l’écriture, cette série ressemble au cinéma. Mais le format sériel a permis de prendre le temps pour développer la force du récit», se réjouit Stefano Sollima. Pour incarner la galerie de personnages bien loin des mafieux croquignolesques, la production a réuni un casting XXL (lire l’encadré).
La conclusion de cette oeuvre choc ? Roberto Saviano donne sa réponse : cette histoire change «la manière de voir le monde. Et permet de comprendre que tout s’achète, même le respect de la personne. C’est une leçon implacable. »
Selon Saviano, son enquête publiée en 2013 a été retrouvée dans les affaires du narcotrafiquant «El Chapo».