Les artistes jouent de leurs réseaux
Pour aider leur public à tenir le coup pendant le confinement, acteurs, chanteurs, comiques, etc., ont rivalisé d’ingéniosité sur la Toile
Pendant le confinement, de nombreux artistes ont investi les réseaux sociaux pour garder un lien avec leur public. Pour s’occuper aussi, ou pour proposer une vraie oeuvre numérique. Dimanche soir, vers 19 h, Lewis Trondheim a ainsi mis fin à son jeu quotidien. Le dessinateur a publié chaque jour sur Twitter les trois premières cases d’un strip. Aux lectrices et lecteurs d’imaginer (et de dessiner) la dernière case. Et chaque soir, à 19 h, l’artiste révélait la chute de son gag. Le gagnant, qui s’en était approché le plus, remportait une carte postale dédicacée.
Des messages politiques
Josiane Balasko a de son côté investi Instagram, où elle a lu des contes et des légendes qu’elle partageait jadis avec ses enfants : «Ces livres dormaient sur une étagère, a raconté l’actrice à France Bleu. Il y en avait même que je ne leur avais pas lu. Il n’y a pas de hasard, un jour ils devaient servir. Et même plus que ce que j’imaginais, puisqu’ils rassurent ceux qui les écoutent.» Les comiques, forcément, n’ont pas été en manque. Pierre-Emmanuel Barré s’est particulièrement illustré avec son « Journal du confinement ». L’humoriste a utilisé ces vidéos quotidiennes pour livrer un message politique rageur sur la gestion de la crise. Du côté des musiciens, il y avait l’embarras du choix. De Renaud Capuçon à Keren Ann, de Cléa Vincent à Jean-Louis Aubert, là aussi, les réseaux sociaux ont été le lieu de «live» plus ou moins improvisés. De nombreux artistes ont déjà expliqué vouloir repenser leur relation au public. Sur les réseaux sociaux, ou ailleurs.