Blâmé par Macron et Philippe, le groupe Sanofi calme le jeu
Après la polémique autour de son laboratoire, le PDG de Sanofi est en mode communication de crise. Serge Weinberg a promis jeudi soir sur France 2 qu’il n’y aurait « aucune avance particulière d’aucun pays » pour l’accès au vaccin et que celui-ci « doit être accessible à la plus grande partie de la population ». A l’origine de la polémique, des propos de son directeur général pour qui le gouvernement américain «a le droit aux plus grosses précommandes », car les Etats-Unis « ont investi pour essayer de protéger leur population ». Des propos « déformés », a assuré Serge Weinberg. Les Etats-Unis auront la priorité du vaccin produit dans les usines américaines mais «en aucun cas sur nos usines européennes».
La controverse avait notamment suscité la réaction indignée du président français Emmanuel Macron, qui a jugé « nécessaire que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché». «L’égal accès de tous au vaccin n’est pas négociable », a abondé jeudi le Premier ministre Édouard Philippe après s’être entretenu avec Serge Weinberg, qui a « donné toutes les assurances nécessaires quant à la distribution en France d’un éventuel vaccin Sanofi ».
Par ailleurs, le président de Sanofi a promis que le vaccin serait accessible, sans « aucune barrière financière ». «Si nous trouvons un vaccin», a-t-il ajouté, il peut être espéré pour « la fin de l’année » ou « le début de l’année 2021 ».