L’Etat au secours du secteur
«Le tourisme fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne, alors même que c’est un des fleurons de l’économie française, son sauvetage est donc une priorité nationale», a déclaré jeudi le Premier ministre, Edouard Philippe, au sortir d’un comité interministériel. « L’effort d’investissement » de l’Etat sera porté par la Banque des Territoires et Bpifrance, « qui ont formalisé un plan de relance Tourisme commun de plus de trois milliards d’euros de financements entre aujourd’hui et 2023 », sous forme de prêts et d’investissements en fonds propres, selon les détails du plan. Au total, l’ensemble des mesures gouvernementales représente «un engagement de plus de 18 milliards d’euros pour les finances publiques. Cela englobe les mesures de chômage partiel, les prêts garantis par l’Etat, les exonérations sociales ou encore les reports d’impôts. Le recours à l’activité partielle sera possible jusqu’à fin septembre pour les entreprises du tourisme et de l’événementiel. L’accès au fonds de solidarité pour les cafés, hôtels, restaurants, les entreprises du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture sera prolongé jusqu’à fin décembre. Pour « soutenir la demande » et inciter les Français à retourner dans les restaurants lorsqu’ils pourront rouvrir, le plafond journalier des titres-restaurants sera doublé, à 38 €, et leur utilisation sera autorisée les week-ends et jours fériés, jusqu’à fin 2020.