20 Minutes (Montpellier)

Déconfinem­ent et Stop-Covie d’avant

Les lecteurs de «20 Minutes » partagent leur décision de changer de vie après cette crise

- Pierre Cloix

« Je vais tout plaquer pour devenir éleveur de chèvres dans le Larzac.» Qui n’a jamais entendu ce genre de phrases? Mais le confinemen­t est passé par là et les projets illusoires ont commencé à prendre un tournant concret pour certains.

Les lecteurs de 20 Minutes, comme toute la population, ont eu pléthore de temps pour faire le point sur leur mode de vie. Petits ou grands changement­s, pour eux, demain sera différent. Frank a fait le tour de la question : « Je suis né en 1986, je n’ai pas connu de guerre, mais je vais connaître une pandémie. Ces tournants de l’histoire nous appellent à repenser ce que l’on est, qui l’on est. Je veux me rapprocher de la nature. »

Ne plus perdre de temps

Une envie de se mettre au vert que partage Stéphanie : « Je voudrais vivre à la campagne, près de mes parents, avoir un potager, des poules… » La crise du coronaviru­s aura contraint des couples à rester éloignés, tandis qu’elle en aura enfermé d’autres dans des logements exigus. Et le confinemen­t aura parfois été la goutte d’eau. Que ce soit pour remédier à l’absence de l’être aimé ou pour s’en éloigner définitive­ment. Nicolas, lui, a décidé de sauter le pas : « Je vis à Paris. J’ai 38 ans et j’ai décidé d’aller m’installer à Lyon pour retrouver mon compagnon, Arnaud. Je ne veux pas perdre de temps. »

Tout l’inverse de ce que traverse Camille : « Je compte me séparer de mon conjoint. Le confinemen­t m’a fait prendre conscience que nos modes de vie sont complèteme­nt différents. Il y a eu un déclic. » Le manque d’activité, ou l’activité partielle, aura également fait son effet sur la relation que chacun entretient avec son travail. « Je suis collaborat­eur de notaire. L’épisode du Covid-19 est une remise en question des valeurs de la vie. La recherche de la rentabilit­é n’est pas le bonheur. Je souhaite postuler au concours de professeur des écoles», témoigne Vincent. Huit «petites» semaines qui auront donc amorcé des virages à 180 degrés pour certains d’entre vous. En espérant que, comme

Isabelle, ce temps de réflexion imposé vous incitera aussi à « apprécier encore plus la vie ».

«Je compte me séparer de mon conjoint. Il y a eu un déclic.» Camille

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Le manque d’activité, ou l’activité partielle, aura également eu son effet sur la relation que chacun entretient avec son travail.

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